• Photo AFP 

    A la Rochelle, Ségolène Royal a prononcé un discours d'ouverture des travaux de l'université d'été du PS  et s'est exprimée en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, région accueillante.
     
    «Bienvenue à La Rochelle et bienvenue dans la région Poitou-Charentes et qui, comme vous le savez, a été reprise à la droite et à Raffarin !»
    C'est par ces mots que Ségolène Royal a ouvert vendredi après-midi l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle.
    Ségolène Royal s'est exprimée «en tant que présidente de région et rien que cela», a-t-elle tenue à préciser, sans note et paraissant très à l'aise devant environ un millier de personnes. 
    S'appuyant sur le bilan des Régions – dont elle a réuni tous les présidents à la Rochelle et détaillant les réalisations des 20 régions socialistes (sur 22), "où nous savons régler les problèmes des gens",  elle a vanté "l'intelligence collective des territoires", citant la création de 80 000 emplois jeunes et d'une centaine de pôles de compétitivité dans les régions, ou la gratuité du permis de conduire pour les titulaires d'un CAP, qu'elle propose de "généraliser". Et de revenir sur les livres scolaires gratuits pour les lycéens, les refus de subventions aux entreprises employant des CNE et le développement des emplois tremplins.
    Ségolène Royal s'est située au niveau des «problèmes des gens» que les «régions socialistes» contribuent à résoudre.
    «Ce que nous avons démontré dans les territoires, nous le démontrerons demain à l'échelle de la nation».
    «La politique se fait par la preuve et nous devons rendre des comptes», dit-elle.
    Un discours de quelqu'un qui a depuis longtemps déjà les mains dans le cambouis de l'action publique.
    Si elle parle pouvoir d'achat, c'est en évoquant la difficulté qu'ont certaines familles pour «acheter des lunettes aux enfants» et l'aide que la région leur fournit. La démocratie participative ? On passe un film où des lycéens expliquent comment ils décident de l'affectation des crédits pour équiper l'internat d'un ordinateur. La valeur du travail ? «Aux jeunes qui obtiennent leur CAP, nous offrons 1200 euros pour qu'ils puissent passer leur permis de conduire.»
    «Les militants aujourd'hui peuvent être assurés qu'ils pourront être fiers du bilan des régions socialistes», critiquant «la droite, qui a frelaté la décentralisation et qui a creusé les inégalités des différents territoires».
    Ségolène Royal ne perd évidemment pas de vue ce qu'elle appelle «l'Etat central» : «C'est quand nous sommes unis que nous réglons les problèmes des gens.»
    « Le Jour où les Régions pourront s'appuyer sur un Etat central qui tire dans la même direction, alors le pays se redressera et ira de l'avant et construira une société plus solidaire. Tel est l'enjeu pour l'année prochaine»
     
    En filigrane, Ségolène Royal a dressé ce que pourrait être les priorités de son programme : lutte contre les emplois précaires, sécurité sociale professionnelle, environnement et démocratie participative...
     
     
    Ce matin sur France Inter Ségolène Royal a estimé que le problème des bas salaires devait être posé de manière «globale» et ne pouvait se régler «par une seule mesure». «Ceux qui gagnent juste au dessus du Smic et qui disent : Et nous est-ce que nous aurons les 100 euros ?», a-t-elle expliqué. Avant d'insister sur le fait qu'«un salarié sur deux gagne moins qu'un Smic et demi».
     
    Sur la question des régularisations des immigrés clandestins, elle s'est prononcée en faveur de visas saisonniers et pour «  le règlement des problèmes au cas par cas en fonction sans doute des besoins des territoires». Elle s'est positionnée pour «une décentralisation de cette question». 
     
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    3 commentaires
  • L'intervention de Ségolène Royal, dimanche à Frangy, n'est pas passée inaperçue, et pour cause, en trente minutes d'un discours très attendu, elle a abordé tous les sujets qui lui tiennent à cœur et qui sont, à n'en pas douter, au centre des préoccupations des Français.


    Sa force de conviction tient à la fois à la grande justesse de ses analyses, à la simplicité des mots qu'elle emploie et à la rigueur républicaine qu'elle incarne.


    Dans tous les thèmes qu'elle a développés : le vivre ensemble, l'environnement, l'Europe, <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> dans le monde, la vie démocratique, on retrouve une volonté farouche d'égalité des chances, de respect des hommes et d'excellence dans la réalisation. Ségolène Royal tire la société française vers le haut, elle croit dans la réussite pour tous au sein d'un ordre juste.


    Elle redonne aux Français à la fois la confiance et le goût de l'utopie politique. Ce n'est pas pour rien que 54% d ‘entre eux sont prêts à la suivre.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Gilles Soulier du Comité de Soutien


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  • Pour continuer l'esprit vacances un petit billet en direct de Frangy , comme si vous y étiez. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Bonne humeur, artisanat, voilà deux mots pour caractériser Frangy.Bonne humeur de tous se retrouver, les anciens, ceux qui ont déjà plusieurs Frangy derrière eux et les nouveaux, très nombreux cette année. Les anciens qui ne boudaient pas leur joie de voir leur fête accueillir Ségolène, les nouveaux qui découvraient l'ambiance Frangy, un mélange indéfinissable, un truc qui ressemble à une fête de famille où on parlerait politique...

    Artisanat : ce sont les militants qui préparent le menu immuable de cette journée, le célèbre salade de lentilles, saucisses et pommes de terre lentilles suivi du ban bourguignon à la fin du repas. Ce sont toujours ces mêmes militants qui gardent le sourire quand à 10 minutes du début des discours on se rend compte que la tribune a été vidée de ces chaises. Les photos montrent des invités assis. C'est ça aussi Frangy.


     

    Isabelle RAUCH du Comité de Soutien

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  • Photo Le Progrès

    Ségolène Royal a fait sa rentrée politique à l'occasion de la Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse organisée par Arnaud Montebourg, Député de Saône-et-Loire le 20 août dernier.

     


    Son discours était articulé en 5 points : « Construire sa vie et maîtriser son destin », « Reconstruire la valeur du travail », « Bâtir l'Europe par la preuve », «  La France dans le monde » et « Révolution démocratique et nouvelle République ».

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Extraits :<o:p> </o:p> « Construire sa vie et maîtriser son destin »<o:p> </o:p>«  Construire sa vie est un droit élémentaire particulièrement révélateur de ce qui, de nos jours, justifie le combat politique.
    ....


    La gauche ne doit pas laisser à la droite le monopole et le détournement de cette valeur progressiste qu'est la responsabilité individuelle. Mais notre conception de la responsabilité individuelle exige que l'action politique en crée, pour tous, les conditions.


    Pour la droite, est méritant celui qui arrive... à s'en sortir. Dans cette logique de sélection naturelle, l'égalité des chances est réduite à la promotion des exceptions.


    La gauche, elle, doit créer les conditions concrètes qui permettent de rétablir chacun dans une position de responsabilité : éducation, école, formation.


    La droite voudrait enfermer la gauche dans la défense de l'assistanat. Mais la gauche, ce n'est pas l'assistanat. Au contraire : c'est donner à chacun les moyens d'assumer ses responsabilités et de maîtriser sa vie. En reconnaissant toutes les formes de réussite.


    ....

    <o:p> </o:p>« Reconstruire la valeur du travail »<o:p> </o:p>La bataille pour le plein emploi et la sécurisation des parcours professionnels est au cœur du projet socialiste car, sans cela, rien n'est possible et tout se délite : la vie de famille, l'éducation des enfants, la possibilité de faire des projets d'avenir. Tout se tient.
    A droite, il est de bon ton de clamer que les Français seraient fâchés avec la valeur travail, les chômeurs confortablement installés dans leurs revenus d'assistance, les salariés soit paresseux soit injustement ligotés par les 35 heures.
    <o:p> </o:p>
    Mais qui sont les destructeurs de la valeur travail ?


    Ceux qui licencient pour doper le cours en Bourse de leurs actions.


    Ceux qui réduisent la compétitivité à l'écrasement des salaires.


    Ceux qui considèrent les hommes et les femmes au travail comme de simples variables d'ajustement.



    Ceux qui trouvent le SMIC trop élevé et les dividendes jamais assez.



    Ceux qui confondent la modernité avec la brutalité du capitalisme du 19ème siècle.



    Ceux qui mettent sur Internet les emplois aux enchères et les adjugent à qui accepte le salaire le plus bas.



    Ceux qui trouvent normal qu'un haut dirigeant gagne en une année ce qu'un salarié moyen ne gagnera jamais en toute sa vie.



    Ceux qui acceptent que la France soit la lanterne rouge de la santé et de la sécurité au travail.



    Ceux qui proclament que la liberté s'arrête là où commence le Code du Travail.



    Ceux qui précarisent à tout va, à coups de CNE, de CDD, d'intérim et de temps partiel subi, ce triste privilège des femmes.



    Ceux qui ne laissent comme choix à beaucoup de jeunes que la galère ou l'expatriation.



    Ceux qui font exploser le nombre des travailleurs pauvres qui sont, à 80 %, des travailleuses pauvres.

    Ceux-là sont les vrais destructeurs de la valeur travail.
    <o:p> </o:p>
    ...
    <o:p> </o:p>
    Car les Français ne sont pas fâchés avec la valeur travail mais profondément insatisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. Le manque de dialogue et l'impression de compter pour pas grand chose tout en devant donner beaucoup ruinent d'autant plus leur motivation que le travail, pour eux, ça compte beaucoup. La France doit sortir de l'archaïsme de ses relations sociales. J'ai vu, en Suède, un autre état d'esprit et des pratiques bien différentes. Un taux de syndicalisation de 80% qui donne aux salariés un vrai rapport de forces. Une capacité collective à anticiper et à accompagner les mutations sans laisser personne sur le bord du chemin.<o:p> </o:p>....
    <o:p> </o:p>
    La précarisation ne cesse de gagner du terrain et de détruire sur son passage toutes les protections jadis liées au contrat de travail sans que soient mises en place les sécurités nouvelles dont le pays a besoin. Au lendemain de la guerre, des hommes et des femmes issus de la Résistance ont fait le choix de reconstruire le pays en dotant les Français d'un système de protection sociale : modernité et solidarité, pour eux, allaient de pair. A notre tour d'accomplir le geste fondateur que notre temps exige en jetant, avec les partenaires sociaux, les bases d'une sécurité sociale professionnelle qui éloigne le spectre de la précarité et réconcilie la performance économique avec les garanties dues à chacun.
    <o:p> </o:p>
    « Bâtir l'Europe par la preuve »
    <o:p> </o:p>
    Quels qu'aient été nos votes lors du referendum sur le traité constitutionnel, je crois que, si nos choix ont différé, nos raisons, s'agissant de l'Europe, étaient voisines : nous voulions, les uns et les autres, une Europe plus concrète, plus protectrice, plus citoyenne, plus sociale et plus politique.<o:p> </o:p>...
    <o:p> </o:p>
    Il faut à une France forte une Europe qui pèse dans la mondialisation.
    Sa panne, nous le savons, profite d'abord aux adeptes du seul grand marché sans foi ni loi, aux plus libéraux ennemis de toute régulation.
    <o:p> </o:p>
    Si la France, à partir de 2007, est présidée à gauche, la tâche du Chef de l'Etat sera de s'impliquer activement pour la relance d'une Europe qui favorise la croissance et l'emploi, soit capable de se doter, avec les pays volontaires, d'une véritable politique étrangère, dispose d'un  budget qui permette réellement de préparer l'avenir. Il faudra que la France se batte pour l'harmonisation fiscale et sociale, pour l'application aux produits importés de règles sociales et environnementales.
    <o:p> </o:p>Il n'est pas question, pour les socialistes, de proposer à nouveau la ratification d'un traité constitutionnel que le peuple français a rejeté au terme d'un très large et très vif débat démocratique. Notre projet prévoit de proposer l'élaboration d'un texte court, visant exclusivement à mieux organiser, démocratiser et responsabiliser les instances européennes. Il devrait bien sûr, une fois négocié, être soumis à un référendum populaire.
    <o:p> </o:p>
    ...
    <o:p> </o:p>
    Je vois pour ma part 3 chantiers majeurs pour cette « Europe par la preuve » : l'emploi, l'environnement, la recherche et la formation.
    Je crois à une relance de l'Europe par les territoires, notamment les Régions, par la volonté de ceux qui la veulent
    en prise avec les préoccupations des peuples,
    capable d'anticiper et d'atténuer les crises
    (économiques, sociales, sanitaires comme on l'a vu avec la grippe aviaire),
    capable de mutualiser ce qui se fait de mieux dans chaque pays car nos aspirations sont proches et nous avons un intérêt partagé à avancer ensemble.
    <o:p> </o:p>
    ...
    <o:p> </o:p>
    «  A propos de la France dans le monde »
    <o:p> </o:p>
    ...
    <o:p> </o:p>La France
    doit le dire haut et fort : le premier facteur de déstabilisation du monde, c'est la misère, ce sont les écarts qui se creusent, c'est l'humiliation de ceux dont les droits sont bafoués.
    Mais pour être entendue, la France doit commencer par respecter ses obligations et mettre ses actes en conformité avec ses paroles.

    Or le classement international publié il y a 8 jours place la France au 18ème rang sur 21 pays en matière d'aide au développement, ce qui constitue un recul. Non seulement l'aide que nous apportons aux pays pauvres est parmi les plus faibles mais elle va à des pays peu démocratiques et la France est qualifiée de championne de la vente d'armes aux dictatures.
     

    Voilà pourquoi, si demain la France est présidée à gauche, il faudra revoir de fond en comble notre politique d'aide au développement et en débattre publiquement car ces choix concernent tous les Français : ils ont le droit de savoir où va leur argent, comment il est utilisé, avec des garanties contre la corruption et le détournement des aides.


    Repenser l'aide au développement, c'est d'abord cesser de plaquer sur les autres pays des modèles qui, chez nous, sont déjà dépassés. Tout le monde sait qu'il faut préparer l'après-pétrole au Nord : aidons le Sud à le faire aussi et à s'appuyer sur ses énergies renouvelables.


    Repenser l'aide au développement, c'est le faire avec les populations concernées et la centrer sur leurs priorités : l'eau, l'école, l'environnement, la santé, sans lesquels aucun décollage économique durable n'est possible.


    C'est mettre l'accent sur l'efficacité, les circuits courts, le micro-crédit.


    C'est mobiliser les moyens nécessaires par une fiscalité mondiale à laquelle, de gré ou de force et en dépit de l'égoïsme des pays riches, il faudra bien venir.


    C'est en finir avec le paternalisme qui imprègne encore les relations des pays du nord avec les pays du sud et tout particulièrement celles de la France avec ses ex-colonies africaines.


    C'est aussi prendre la mesure du rôle des femmes, de leur énergie, de leur opiniâtreté, de leur ingéniosité, car elles sont, pour leur pays et à condition qu'on ne les relègue pas au rang de citoyennes de 2ème zone, un formidable atout de développement.


    La France doit reconquérir une voix qui porte, digne de confiance.


    Et voilà, pour moi, l'utopie réalisable de ce siècle : que les pays pauvres sortent de la misère.

    <o:p> " </o:p>Révolution démocratique et nouvelle République"
    <o:p> </o:p>La République
    fonctionne mal.
    -         
    Elle est mise à mal par des inégalités révoltantes.
    -         
    Au lieu de l'intérêt général : la privatisation et la confusion des pouvoirs.
    -         
    Au lieu de la franchise, de la transparence et du débat public : le règne du secret et du mensonge d'Etat.
    -          Des promesses (résorber la fracture sociale en 1995, gouverner en tenant compte de tous ceux qui ont fait barrage à Le Pen en 2002...) systématiquement oubliées.
    -         
    Des décisions imposées à la hussarde, à coup d'ordonnances et de 49-3, des retraites au CPE.
    -         
    Le dialogue social est, chez nous, carrément préhistorique.
    -         
    Une fausse décentralisation se réduit au désengagement tous azimuts d'un Etat financièrement aux abois qui fait peser de manière injuste sur les Régions et les départements – majoritairement de gauche – le coût de responsabilités transférées sans leur financement et sans péréquation entre les territoires.
    -          L'indulgence
    pour la corruption des puissants mais la sévérité réclamée contre les jeunes manifestants anti-CPE
    -         
    La traque des enfants de  familles immigrées en situation irrégulière et des critères de régularisation qui ne procèdent pas d'une règle claire.
    -         
    L'indifférence aux messages à répétition des Français et le choix d'instrumenter les peurs plutôt que de faire appel à l'intelligence collective des citoyens.
    -          L'irresponsabilité du Chef de l'Etat
    qui accrédite au plus haut niveau le contre-exemple démocratique du « deux poids, deux mesures ».
    -         
    Des institutions qui, quel que soit le dévouement de leurs personnels et souvent faute de moyens, peinent à assumer leur mission.
    -         
    L'égalité des chances mal assurée à l'école
    -         
    L'impartialité de la justice ébranlée
    -         
    L'égale protection sanitaire due à tous malmenée, sans parler des lentes, trop lentes réactions à la canicule de 2005 et, cette année, à l'épidémie de chikungunya
    <o:p> </o:p>

    ...

    Comment s'étonner que, dans ces conditions, le lien de confiance soit dramatiquement affaibli ?
     


    Toutes les élections et toutes les enquêtes de ces dernières années délivrent obstinément le même message : les Français ne se sentent pas entendus, pas compris, pas respectés par ceux qui les gouvernent et, souvent, ceux qui les représentent. Sanction systématique des sortants, non inscription sur les listes électorales, abstentions, votes blancs (que le projet socialiste prévoit à juste titre de compter), votes protestataires, refus d'obtempérer en tous genres : les moyens sont multiples.


    ...

    Car la crise est d'abord celle du mauvais fonctionnement de la démocratie et, pour tout dire, du manque de respect.
    Ce que je vous propose, c'est une véritable révolution démocratique pour construire ensemble la République du respect.
    <o:p> </o:p>
    Le projet des socialistes propose aux Français une « nouvelle République », qui  marche sur deux jambes à muscler et rééquilibrer :

    -          une démocratie représentative qui représente mieux les Françaises et les Français dans la diversité de leurs origines sociales et géographiques, qui respecte la parité, où la responsabilité soit la règle (à commencer par celle du Chef de l'Etat), où le Parlement ait un réel pouvoir d'impulsion et de contrôle du gouvernement ;

    -          et une démocratie plus participative qui élargit le pouvoir d'initiative des citoyens et leur consultation, notamment par réferendum, qu'il soit d'initiative citoyenne ou gouvernementale comme celui par lequel les Français seront, s'ils nous choisissent, consultés dès 2007 sur les grandes réformes démocratiques que nous voulons mettre en œuvre avec eux.


    ...


    Pour moi, la démocratie participative ne se limite pas à une technique, même si ses effets sur le fonctionnement des services publics peuvent être importants, comme je le constate dans ma Région où j'ai mis en place le Budget Participatif dans tous les lycées.


    C'est un choix politique : celui de combattre le sentiment d'impuissance qui mine la démocratie et de partager plus largement les décisions pour améliorer l'action publique. Car nos concitoyens ont soif de considération, soif de maîtrise personnelle de leur existence, soif d'efficacité collective et de résultats sans gaspillages ni lenteurs.

    <o:p> </o:p>...


    Ce que je vous propose, ce n'est pas une politique au rabais, sorte de gouvernance aseptisée réduite à la simple gestion du désordre des choses. C'est de mieux partager l'exercice du pouvoir pour que la France saisisse toutes ses chances en assumant cette « passion de l'égalité » qui est la mienne.
     

    Ce que je vous propose, c'est une révolution démocratique fondée :

    <o:p> </o:p>-         sur l'intelligence collective des citoyens
    -          sur une décentralisation qui identifie les responsabilités et qui rende l'Etat plus efficace
    -          sur une démocratie sociale dans l'entreprise qui permette, enfin, de moderniser les relations sociales.
    <o:p> </o:p>Le respect rétablit la confiance. Et la confiance nourrit le désir d'avenir.
    <o:p> </o:p>
    Ce que je vous propose, c'est une conception exigeante de la responsabilité de la fonction politique et une manière plus transparente, plus simple, plus directe, d'exercer le pouvoir.<o:p> </o:p>...
    <o:p> </o:p>
    si je suis en situation, la valeur travail sera restaurée et avec elle, car tout se tient, la famille consolidée et l'égalité éducative mieux assurée à l'école ;



    si je suis en situation, nous ferons de la France la championne de l'excellence environnementale et elle réussira son entrée dans l'après-pétrole, en s'appuyant sur une révolution des modes de vie et de production. Cette exigence sera une chance pour notre pays, la source de nouvelles activités et de nouveaux emplois ;


    si je suis en situation, la France aura une parole qui porte dans le concert du monde : l'Europe sera relancée sur des projets concrets et, quand notre tour viendra, nous pourrons être fiers de la présidence française ; notre pays assumera de manière exemplaire ses devoirs envers les pays pauvres et la crédibilité de notre parole sera restaurée car nos actes correspondront à nos mots ;


    si je suis en situation, je dis à tous les jeunes de notre pays et en particulier à ceux auxquels la société ferme aujourd'hui ses portes, que demain la France leur ouvrira les bras ;

    si je suis en situation, je peux vous dire que les femmes sauront que leur temps . Pour le plus grand bonheur des hommes : il serait temps qu'ils s'en rendent compte...
    <o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    2 commentaires
  • Proche-Orient: il faut aujourd'hui des solutions à la fois très concrètes et très ambitieuses.

    D'abord dans ce jour de deuil au Liban, de désolation et de souffrance, je voudrais dire aussi, comme tous les Français, ma solidarité avec le peuple libanais et le regret et vraiment la profonde souffrance que nous ressentons aussi face à ce pays qui avait retrouvé une souveraineté fragile et qui aujourd'hui est à nouveau plongé dans le chaos. (...)


    Il y a une trêve de 48 heures, il faudrait que pour une fois la diplomatie se montre très efficace. Le plan français va dans la bonne direction et en même temps il faut aujourd'hui des solutions, à la fois très concrètes et très ambitieuses.


    Très concrètes, il faudrait que la trêve se transforme en cessez-le-feu et peut-être comme certains l'ont suggéré, commencer très rapidement l'échange de prisonniers, parce que ce sont des gestes visibles qui consolident justement les trêves.


    Il faudra ensuite engager une première étape, sans doute en concertation avec la Syrie pour une démilitarisation du Hezbollah ; c'est-à-dire une preuve là aussi concrète et d'un début d'application de la résolution onusienne et puis enfin bien sûr, la garantie de la sécurité d'Israël ; la force prévue pour stabiliser le territoire mais je crois que ce qui est aujourd'hui visible, c'est que les Etats-Unis ont un rôle clé à jouer et que beaucoup de choses dépendent de l'évolution de l'attitude de l'administration Bush.


    C'est très difficile cela dit aujourd'hui de renouer le dialogue avec des pays qui réclament la destruction d'Israël. Et en même temps si on considère qu'on ne peut pas dialoguer avec ces régimes ou avec ces organisations, alors il faut en payer le prix, c'est-à-dire une escalade de la violence comme on le voit aujourd'hui. Et on voit que la situation militaire est sans issue. Et surtout que la politique américaine a abouti à l'inverse de l'effet recherché.


    Je crois qu'il faut aider les Etats Unis à évoluer, faire pression aussi sur eux d'une certaine façon. (...)  Il y a maintenant de plus en plus de voix aux Etats-Unis qui réclament que le dialogue soit renoué, qui réclament que l'on en revienne sur cette désertion diplomatique américaine que l'on connaît depuis 2000 ; et donc il faut à nouveau que les Etats-Unis s'impliquent diplomatiquement pour que l'on puisse remettre en place un cadre d'intervention.


    La France peut jouer un rôle dans la mesure où elle est très proche du Liban. Elle peut jouer un rôle d'intermédiaire. Elle peut avoir une parole aussi de confiance. Il faudrait aussi trouver des voix qui pèsent au niveau international, des autorités morales qui puissent intervenir qui ne soient pas impliquées dans des intérêts stratégiques ou dans des intérêts étatiques, du dialogue de personne à personne qui permettrait en tout cas d'aller très vite et de saisir cette petite lueur d'espoir de trêve de 48 heures pour qu'elle se transforme vraiment en cessez-le-feu et qu'on puisse renouer le dialogue.  Je pense à des personnalités par exemple comme Bill Clinton  ou d'autres. Peut-être un par continent qui permettrait de renouer le fil du dialogue et de donner le sentiment qu'on peut se reparler, qu'on peut au moins tenter de se reparler entre ennemis pour essayer de sauver l'avenir du monde tout simplement. Parce que là, on est face quand même à un vrai risque d'embrasement généralisé.


    Nous sommes tous concernés ; il n'y a aucune raison que les choix américains qui ont des répercussions que je viens de décrire, soient subis par tous.


    Débat en cours sur desirsdavenir.org :
    La France dans le Monde [étape 2]
    http://www.desirsdavenir.org/index.php?da=14&debat=74

















     


     

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