• J'ai trouvé ça sur le site internet du nouvel obs. C'est plutôt pour les fainéants ou ceux qui n'ont pas le temps de lire les 100 propositions du pacte présidentiel de Ségolène Royal.

    - Les 100 mesures du pacte présidentiel de Ségolène Royal sous forme de clip musical


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  • Différences

    Deux passages importants du discours de Ségolène Royal à Villepinte ont été insuffisamment soulignés.

    D'abord tout ce qui concerne la régionalisation et la réforme de l'Etat. Un Etat devenu trop lourd, dit-elle.

    Avec trop de ministères, trop de textes législatifs ou réglementaires, trop d'administration centrale.

    Elle ne dit pas trop de fonctionnaires, comme Sarkozy, mais plaide pour une meilleure répartition, pour que cesse la superposition des compétences. La meilleure manière de redonner un coup de jeune à l'Etat, de le moderniser, de le rendre plus performant et moins coûteux, c'est de mettre fin à l'Etat colbertiste, jacobin, à une centralisation qui ne correspond plus aux exigences d'autonomie, de responsabilité, de liberté qui montent de toute la France.

    En finir avec une bureaucratie nationale souvent rendue inutile par la création de postes de fonctionnaires régionaux.

    C'est une révolution culturelle que Ségolène Royale propose à une gauche qui traditionnellement croit aux vertus de l'Etat.

    Elle ne veut pas moins d'Etat mais mieux d'Etat. Un Etat central pour fixer les règles, pour assurer les fonctions régaliennes – police, justice, défense...- le reste, tout le reste ou presque doit être décidé plus près des citoyens. C'est la logique de la démocratie participative préconisée par la candidate socialiste. C'est cette réforme qui permettra de créer des marges d'action financière, d'offrir plus d'efficacité et tout autant d'égalité grâce à un fond de péréquation des régions.


    Ségolène Royal a aussi consacré une partie de son allocution aux quartiers difficiles. Contrairement à Sarkozy, elle n'a pas oublié les émeutes de banlieue, l'an passé.

    Elle a compris que ce problème était primordial pour le pays tout entier et qu'il deviendrait réellement explosif si l'on ne le prenait pas à bras le corps.

    En dépit de ce qu'affirme la droite elle ne prône pas le laxisme pour les délinquants. Au contraire. Et là encore elle ne craint pas de heurter la culture de gauche.

    Mais elle ne croit pas , comme Sarkozy, qu'il suffit d'envoyer la police pour rétablir l'ordre. Elle préconise en effet un effort exceptionnel, toute une série de mesures pour lutter contre les inégalités, les discriminations, l'insécurité sociale...

    Les média ont surtout retenu un moment d'émotion : « Au plus profond de moi, si je suis présidente de la République, je veux réaliser pour chaque enfant né ici, ce que j'ai voulu pour mes propres enfants. » Cette phrase, elle l'a dite des sanglots dans la voix.

    Comme si elle se voulait la mère de tous les enfants de France et surtout des plus défavorisés.

    Mais au-delà de ce moment d'émotion c'est une ambition forte qu'elle a exprimée. Décentralisation, banlieues, voilà deux domaines où les ambitions et les propositions de Ségolène Royal font mentir ceux qui disent ou croient que son projet n'est pas très différent de celui de Sarkozy.


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  • L'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) a mis en ligne un simulateur d'indice de prix personnalisé

    Afin de permettre une meilleure compréhension du mode de calcul de l'IPC et parce que tous les ménages ne consomment pas de la même façon, l'Insee met à la disposition du public, sur son site, un simulateur d'indice de prix personnalisé.

    Voici le lien : http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_cons/indic_sip.htm

    Simuler un indice des prix personnalisé

    L'indice des prix à la consommation est une moyenne des indices élémentaires des prix de 1 000 familles de produits suivis tous les mois. Cette moyenne tient compte du poids de chaque famille de produits dans la consommation des ménages. Comme l'indice des prix à la consommation mesure l'évolution des prix d'un ensemble de biens et services représentant la consommation de l'ensemble des ménages, les poids utilisés correspondent à la structure de consommation moyenne.

    Mais le consommateur « moyen » n'existe pas. Chaque ménage a sa propre structure de consommation, qui diffère plus ou moins de la structure générale : le loyer absorbe une part plus importante du budget des ménages locataires, les dépenses de santé pèsent en général plus lourd dans celui des personnes âgées et les dépenses de tabac dépendent de la présence de fumeurs dans le ménage.

    La hausse des prix à laquelle vous êtes personnellement confronté dépend donc de ce que vous achetez : si vous consommez beaucoup d'un produit dont le prix augmente plus que la moyenne, votre « inflation individuelle » sera plus élevée que l'inflation moyenne.

    Avec le simulateur d'indice des prix, vous pouvez calculer un indice des prix qui prend en compte les particularités de votre budget. Pour cela, vous pouvez ajuster la part de budget consacré à une douzaine de postes importants. Le simulateur calcule alors un indice personnalisé, que vous pouvez comparer avec l'indice des prix à la consommation moyen, tel qu'il est publié par l'Insee.

    Attention : cet instrument pédagogique vous permet de modifier les parts de budget de façon très libre (la part de chaque produit doit être inférieure à 50 % et le total égal à 100 %). Il permet donc de décrire des situations qui peuvent être irréalistes. Les résultats obtenus sont donnés à titre indicatif ; ils ne se substituent pas aux différents indices de prix publiés par l'Insee. L'indice des prix à la consommation reste la référence officielle pour revaloriser les pensions alimentaires.

    L'utilisation du simulateur nécessite que le format SVG (Scalable Vector Graphics) soit pris en charge par votre navigateur ou par un module externe.

    Lancer le simulateur.


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  • Ségolène Royal signe le pacte AC le feu à Clichy-sous-Bois

    CLICHY-SOUS-BOIS (AFP),
    © AFP
    Séglène Royal le 26 février 2007 à Niort
    Séglène Royal le 26 février 2007 à Niort

    Ségolène Royal a signé mardi matin à Clichy-sous-Bois le "contrat social et citoyen" proposé aux candidats à la présidentielle par le collectif AC le feu, créée dans la foulée des violences urbaines de 2005.

    Ce pacte, rédigé sur la base des doléances récoltées en 2006 dans 120 villes de France par le collectif AC le feu, né à Clichy-sous-Bois après les violences urbaines de novembre 2005, comporte 105 propositions "concrètes" sur neuf thèmes comme l'emploi, les discriminations, le logement, l'insécurité. Mme Royal a laissé de côté une vingtaine de propositions qui lui semblaient "irréalisables" ou dont la rédaction posait problème.  

    Accueillie chaleureusement aux cris de "Ségolène présidente" par les habitants du quartier, la candidate socialiste a déclaré: "Vous faites partie intégrante de la nation". Elle a également assuré que son "grand chantier présidentiel sera la réussite des quartiers populaires".

    "Vous n'êtes pas un problème mais une partie de la solution à nos problèmes", a-t-elle ajouté sous les applaudissements. "J'ai envie que vous réussissiez. J'ai besoin de vous dans cette nouvelle France qui se lève. J'ai confiance en vos talents, vos générosités. Vous pouvez faire beaucoup pour la France", a-t-elle affirmé. "Il faut de l'espoir mais il n'y aura pas d'"assistanat" et de "tutelle", a ajouté Mme Royal. "Il faut vous demander ce que vous vous pouvez faire. Je m'appuie sur votre énergie, c'est ça mon exercice du pouvoir", a-t-elle dit.

    Mme Royal, qui, à plusieurs reprises dans ses discours, a cité le travail d'AC le feu, est la première candidate à l'Elysée à signer le "contrat" du collectif, qui avait été adressé vendredi à l'ensemble des candidats. Elle devait être suivie mardi par le candidat de la LCR, Olivier Besancenot. "On attend des présidentiables prêts à entendre ce que les quartiers populaires ont mis dans ce contrat social et citoyen qu'ils s'engagent", a déclaré mardi Mohammed Mechmache, président du collectif.

    "Mais ils devront faire vite cette fois, on n'attendra pas!", a-t-il prévenu, donnant dix jours seulement aux candidats pour s'engager, avant le début, le 5 mars, du deuxième Tour de France d'AC le feu, qui distribuera partout en France le contrat, paraphé ou non par les candidats. Le collectif, qui avait déjà été reçu par François Bayrou (UDF), Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) et Ségolène Royal (PS), se dit prêt à accueillir "tous les candidats". Il fixe cependant à Nicolas Sarkozy une condition : ne plus être ministre de l'Intérieur, mais simple candidat.


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  • Transmis par désirs d'avenir soutenable (http://www.desirsdavenirsoutenable.org) et sans vouloir doubler ERASME (je pense qu'il ne m'en voudra pas), voici une appréciation par Alliance pour la Planète des propositions des candidats à la présidentielle, en termes d'environnement.

    L'Alliance pour la Planète note les candidats à la présidentielle : Ségolène Royal au dessus de la moyenne

    Dans le classement de l'Alliance, Dominique Voynet, Corinne Lepage (ex-aequo, 16,5/20) et Ségolène Royal (13/20) sont les seules des personnalités candidates à obtenir la moyenne pour leurs propositions pour l'environnement. François Bayrou obtient un 9/2, ex-aequo avec Marie-George Buffet, devant Nicolas Sarkozy (8,5/20). Jean-Marie Le Pen (FN) et Arlette Laguiller ferment la marche avec 5/20. Daniel Richard, président de WWF France, déclare dans 20 Minutes : "Quand les ONG écrivaient à Lionel Jospin, il ne répondait jamais, il considérait que ce n'était pas son problème. Je crois que Ségolène Royal, probablement grâce à sa personnalité, son séjour au ministère de l'Environnement, a une culture écologique beaucoup plus importante."

    Selon l'agence Dioranews "l'Alliance pour la planète a épluché les discours et programmes des candidats. Ce collectif d'associations (Greenpeace, WWF, Max Havelaar...) a regardé si les prétendants ont tenu compte de 24 actions à engager au plus vite pour sauver la planète. Et il a mis des notes. Sans surprise, et c'est heureux, Lepage et Voynet se retrouvent premières de la classe avec un 16,5 sur 20. Les candidats écolos eux-mêmes ont donc une marge de progression!

    Juste derrière, avec un 13, Royal s'en sort plutôt bien. Le proviseur Hulot pourrait faire les gros yeux à Bayrou, Buffet, Sarkozy et Besancenot. Tous les 4 ramènent à la maison un bulletin en dessous de la moyenne (8 à 9 sur 20). De Villiers, Le Pen et Laguiller ne sont pas loin du bonnet d'âne, avec 5 à 7 sur 20. L'Alliance pour la planète ne veut pas décourager pour autant ces écoliers qui rêvent d'Elysée. Ces notes "ne sont pas définitives, tout peut encore évoluer si les candidats le décident", rappelle Hervé Dufour, le responsable... de l'équipe de notation . Il suffirait de s'engager contre le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR et les OGM, militer pour les éoliennes ou le compostage des déchets pour gagner des bons points. Prochain examen: juste avant le premier tour, avec de nouvelles notes. "

    Voici le communiqué publié par l'Alliance pour la Planète sur son site le 26 janvier, à l'occasion de la publication des notes des candidats :

    "Alors que les programmes des candidats à la présidentielle sont maintenant connus ou en cours de finalisation, l'Alliance pour la Planète publie une nouvelle notation. Celle-ci a été réalisée en évaluant les programmes de chaque candidat au regard des 24 propositions que l'Alliance pour la planète estime indispensables et qui s'inscrivent dans un double temps politique : les mesures à prendre dans les 100 premiers jours du futur gouvernement ; et les objectifs à fixer pour les cinq ans à venir.

    Les notes, sur 20, sont les suivantes :

    • Dominique Voynet (les Verts) et Corinne Lepage (Cap 21) : 16,5
    • Ségolène Royal (PS) : 13
    • François Bayrou (UDF) et Marie George Buffet (PCF) : 9
    • Nicolas Sarkozy (UMP) : 8,5
    • Olivier Besancenot (LCR) : 8
    • Philippe de Villiers (MPF) : 7
    • Jean-Marie Le Pen (FN) et Arlette Laguiller (LO) : 5

    « Les candidats et leurs équipes ont incontestablement travaillé sur les enjeux environnementaux depuis plusieurs semaines. Mais entre la surenchère des discours et les propositions concrètes, avec des objectifs précis et des moyens identifiés, il y a un pas que certains peinent à franchir » déclare Daniel Richard, président du WWF-France.

    « Des clivages apparaissent clairement entre les programmes des candidats, qu'ils concernent les OGM, le projet de réacteur nucléaire EPR, ou les outils plus ou moins ambitieux mis au service des objectifs. Mais tous les partis traditionnels peinent à remettre en cause en profondeur certains modes de développement profondément dommageables pour l'environnement, comme le développement autoroutier et la construction de nouveaux incinérateurs », ajoute Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France.

    « La note donnée est un point de départ que les associations de l'Alliance vont chercher à faire évoluer positivement en rencontrant les candidats et, si besoin, en faisant pression sur eux. Notre objectif demeure que les mesures phares que nous avons sélectionnées, seules à même d'apporter des solutions aux principaux défis écologiques, soient mises en place dès juin 2007 » conclut Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre.

    Pour rappel, l'Alliance pour la planète avait publié, le 12 décembre 2006, une première notation environnementale des partis politiques qui avaient eu des responsabilités gouvernementales et parlementaires entre 1997 et 2006. Les notes étaient très mauvaises (UMP : 4,5/20 ; UDF : 5/20 ; PCF : 5,5/20 ; PS : 6,5/20 ; Verts : 11/20) et montraient à quel point l'écologie a été négligée pendant des années dans les politique publiques. "

    Au delà des appréciations que le système de notation peut appeller, forcément orienté (on note qu'il ne plait pas à Mme Kosciusko Morizet, député UMP des Yvelines, parce que que Nicolas Sarkozy s'en sort mal), cette démarche appelle 2 remarques :

    • Ségolène Royal et le PS (sur son bilan gouvernemental) obtienne la même note, cette convergence confirme que les questions environnementales sont bien devenues une composante clé de l'action publique pour les socialistes : ils ne les délèguent plus à d'autres ;
    • les notes obtenues confirment que l'écologie est sortie de son ghetto politique : devenant un axe essentiel du projet de Ségolène Royal, elle devient une vraie priorité publique. Cela change la donne. Les candidats, en l'occurence les candidates, écologistes restent des aiguillons pour avancer, ouvrir des pistes. En ce sens elles jouent un rôle qui est aussi assuré par les ONG environnementales, dans la durée. Peut-être faut-il trouver là la difficulté que rencontrent ces candidatures à trouver un espace politique. Et si le vrai vote écologique était le vote Ségolène Royal ?

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