• Les zones urbaines sensibles soutiennent Sarkozy mais votent Royal LEMONDE.FR avec AFP | 04.02.07 | 10h03  <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>



    Qui a dit que les électeurs des quartiers populaires n'étaient pas concernés par la politique et les échéances électorales ?



    Plus de 9 électeurs sur 10 des "zones urbaines sensibles" (ZUS) ont l'intention de voter à la présidentielle selon une enquête BVA pour l'association Agir pour la citoyenneté publiée par publié par le Journal du dimanche. 88 % des sondés inscrits sur les listes électorales disent avoir "certainement" l'intention de voter à la présidentielle, et 8% "probablement", contre 3% "probablement pas" et 1% "certainement pas".



    Les ZUS, fixées à 751 par la loi du 14 novembre 1996, comptaient quelque 4,5 millions d'habitants au recensement de 1999, chiffre cité dans les derniers rapports de l'Observatoire national des ZUS.



    CHOIX PARADOXAL
     


    Parmi les habitants des ZUS (échantillon plus large comprenant des personnes âgées de 15 ans et plus) une courte majorité estime que Nicolas Sarkozy (27 %) est le candidat qui "prend le mieux en compte les problèmes des banlieues", devant Ségolène Royal (23 %), selon le Journal du Dimanche.



    Et ils pensent à 45 % "voter plutôt pour un candidat de gauche" et à 19 % "plutôt pour un candidat de droite".



     Selon cette enquête, ce sont les plus jeunes qui accordent leur soutien à Ségolène Royal avec 39,6 %, contre 24,9 % à Sarkozy chez les 15-19 ans, et 29,1 % contre 20,3 % chez les 20-24 ans. Le contre-coup de l'effet " racaille " et "Kärcher" en pleine émeute des banlieues.Arrivent ensuite Olivier Besancenot (6 %), Arlette Laguiller (5 %), Marie-George Buffet (4 %), François Bayrou (3 %), Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen recueillant 1 % chacun.




    Les thématiques qui "pèseront le plus lourd" dans le vote des inscrits sont "en premier" le chômage (23 %), la pauvreté et la précarité (17 %), le pouvoir d'achat (12 %) l'école et l'éducation (8 %). L'insécurité sera présente en "premier lieu" pour 7 % et l'immigration pour 3 %. Le sondage a été réalisé par téléphone du 19 au 24 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 806 personnes âgées de 15 ans et plus (600 personnes inscrites sur les listes électorales) habitant en ZUS.


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  • [02/02/07]

    Ségolène Royal à Grenoble pour un débat sur la jeunesse

    Je ne veux pas d'un projet où la jeunesse est infantilisée, considérée comme un danger. Je veux une société qui vous fait confiance.




















    Lors d'un débat participatif à Grenoble sur la jeunesse, Ségolène Royal, a affirmé qu'elle "serait la présidente de la République de laFrance métisse

    Je veux une France qui accepte ce qu'elle est devenue -- plurielle, diverse, colorée -- s'en réjouisse et sache en tirer partie. Je veux une France qui reconnaisse comme ses enfants légitimes tous ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui sont aujourd'hui français à part entière.(...)

    Comme le dit Jamel, l'ascenseur social reste bloqué au sous-sol et ne dessert plus les étages du haut, et le modèle que l'UMP propose à nos enfants face aux grandes transformations du monde peut se résumer à peu près à ceci -- +sois compétitif, ne pense qu'à toi et tais-toi+ -- est cela que vous voulez ?(...)

    Ce sont les exonérations fiscales qui sapent la valeur travail, ce sont les rémunérations exorbitantes de certains patrons qui sapent la valeur travail, et je veux faire en sorte que le travail soit moins taxé que le capital.(...)

    Je ne veux pas de cette société du tous contre tous et du chacun pour soi qu'un autre nous prépare, je ne veux pas d'un projet où la jeunesse est infantilisée, considérée comme une menace, un danger. Je veux, moi, une société qui vous fait confiance.

    Il y a ceux qui pensent que les jeunes sont un problème, qui n'en parlent qu'en terme de délinquance, qui ne cessent de les stigmatiser. Moi, je pense que les jeunes ne sont pas un problème: ils sont la solution.(...)

    La situation dans les banlieues se dégrade. Le couvercle a été mis avec l'espoir qu'il tienne jusqu'à l'élection.

    On pourra envoyer tous les bataillons de police et de gendarmerie que cela n'y changera rien, par les mots de la provocation, rien n'est réglé.

    Je pense à Bouna, Zyed et Muhittin, aux jeunes électrocutés de Clichy et je dis à leur famille que nous n'aurons de cesse que la vérité soit connue dans la tragédie qui a pris leur vie au delà des mensonges du ministre de l'Intérieur. (...)

    Il n'y a pas deux jeunesses, l'une vouée à l'excellence et l'autre condamnée à l'échec. Il n'y en a qu'une, la jeunesse de France.(...)

    J'ai besoin que vous gardiez intacts votre goût du combat, vos colères, vos refus. Car la France a besoin de votre capacité d'indignation, de mobilisation, d'imagination.

    Je veux contribuer à vous offrir une perspective, je veux que nous bâtissions ensemble une nouvelle donne avec la jeunesse de France.

    Je veux une France qui donne sa chance à tous les jeunes, à chaque jeune, pour qu'il puisse prendre sa part à la construction de notre destin commun. (...)

    L'exploitation du jeune en stage, qui est jeté puis remplacé par un autre jeune n'est plus une solution acceptable et la loi mettra de l'ordre juste dans ce domaine.(...)

    Je souhaite mettre en place un droit au premier emploi pour les jeunes diplômés et qualifiés.(...)

    Je souhaite aussi une allocation d'autonomie du jeune adulte.

    Pourquoi ne pas demander (aux étudiants qui la perçoivent) du temps pour faire du soutien scolaire aux jeunes qui décrochent dans les collèges et dans les lycées ?(...)

    Il faut une nouvelle génération de logements pour les jeunes étudiants, les jeunes travailleurs. Cette responsabilité reviendra aux régions et l'Etat leur transmettra les moyens financiers qui leur permettront de monter très rapidement en charge.(...)

    Je n'accepterai pas que le débat soit dévoyé, escamoté par le jeu de pièges, de manoeuvres subalternes, de harcèlements injurieux ou illicites. Le combat ne sera pas facile.(...)

    Ceux qui se demandent tous les jours si je vais tenir et même s'il faudrait changer de candidate. Ces médias amis du pouvoir, qui relaient tous les coups, tous les pièges, toutes les chausse-trapes, je leur dis ce soir qu'avec vous, nous n'avons pas peur et que nous resterons debout !
    ".
     
    > Lire l'intégralité du discours

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  • C'est pas pour être grossier, mais la presse devient franchement c..... à déblatérer toutes les superficialités possibles et inimaginables. Après, elle se plaint que plus personne ne la lit. Ben oui, mais bon, c'est vrai que la connerie n'a pas de limite.


    Voici donc un article de Gérard Filoche, rédacteur à D&S. Vous m'en direz tant.



    Bon sang, dans ce pays pourra t'on avoir une campagne électorale démocratique de qualité ?
    Car c'est vrai, la "grande presse" sélectionne ses thèmes, les plus vulgaires, les moins importants sur le fond, par exemple les questions des "RG", des patrimoines des candidats, des petites phrases sans sens, les “voisins” de la rue d'Enghien, le “scooter” du fils Sarkozy et l'Adn de son voleur, toutes questions secondaires, mais elle ne poursuit aucun des débats sociaux de fond qui surgissent :
     


    Ces sont les questions sociales qui passionnent les électeurs, le salaire, l'emploi, le logement, la santé... Aucune n'est encore sérieusement abordée...


    La grande presse a déjà abandonné le thème du "contrat unique", du CNE, du droit du travail, avant même d'avoir obtenu une quelconque précision...


    Pourtant le candidat UMP s'est enferré dans des contradictions énormes, mais comment cela se conclut t-il ?
    A quelle sauce seront finalement « mangés » les travailleurs et le code du travail ?

    Déjà à Ripostes, le 10 décembre, Nicolas Sarkozy avait esquivé la question. Ses discours du 22 juin (Agen) du 18 décembre (Charleville-Mézières), son programme UMP de Novembre, sa déclaration du 24 janvier, celle de son porte-parole du 25 janvier, ouvrent des questions de fond sur le contrat de travail qui concernent la vie intime de 16 000 000 de salariés du privé...

    *Sarkozy veut il ou non étendre le CNE sur toute la vie à tous et toutes ?

    *Sarkozy veut il du licenciement sans motif ?

    *Sarkozy veut il remplacer le droit du licenciement par le droit du reclassement ?

    *De quoi s'agit-il avec son contrat unique nouveau “plus souple”, au licenciement facilité ?

    *Sarkozy qui n'a plus que le (beau) mot de “travailleur” à la bouche, pense t il comme Mme Parisot que “la liberté s'arrête là où commence le code du travail” ?

    * Pourquoi les élections prud'hommes ont elles été repoussées par la droite sur pression du Medef (qui veut les supprimer sous leur forme actuelle) de décembre 2007 à décembre 2008 ? (le « projet socialiste » les maintient en décembre 2007) ?
     

    Vous ne le saurez pas, la "grande presse" feint de se lamenter de la mauvaise qualité du débat gauche-droite, mais ne relaie aucun des débats vraiment de fond qui apparaissent...
     


    Elle ne pose jamais les bonnes questions jusqu'au bout...
     


    Elle a laissé passer le rapport du Cor du 12 janvier sans interroger les différents candidats sur ce qu'ils prévoient pour les retraites... est-ce la retraite sans âge, appelée « retraite à la carte » comme le veut le Medef ? Est-ce allonger la durée de cotisation à une limite inatteignable au delà de ce travaillent tous les Français (sauf les patrons à parachutes dorés) ?
     


    Elle a laissé parler Sarkozy du droit de grève limité, sans lui poser aucune question précise : quel est son modèle, si ce n'est pas le modèle social français, est-ce l'anglo-saxon, veut il s'inspirer de la réglementation anti-grève de Mme Thatcher ?
     


    Elle laissé passer la question de la représentativité syndicale sans interroger chaque candidat : est ce sur la base du rapport Hadas-Lebel du Ces ou sur la base des propositions anti syndicales de l'Ump (suppression de la liste - qui devrait être étendue - de ceux qui bénéficient de la « présomption irréfragable de représentativité », obligation de tous les syndicats de prouver en permanence leur représentativité dans chaque entreprise ?)
     


    On n'a pas développé le débat essentiel sur la fiscalité : l'impôt sur le revenu progressif et direct doit-il se substituer à l'impôt indirect injuste ? Les entreprises doivent elles cotiser davantage ? Doit-on renvoyer aux salaires les 160 milliards d'euros que les profits boursiers, entreprises et actionnaires leur ont pris en 20 ans ?
     
    Elle n'interroge aucun candidat de façon concrète sur le nombre de fonctionnaires, les salaires, le statut de la fonction publique... (alors qu'il y a grève le 8 février) Il n'y a pas assez de fonctionnaires, il faut remplacer tous ceux qui partent en retraite et augmenter dans les secteurs nécessaires (hospitaliers, éducation, équipement, services sociaux, inspection du travail, justice, etc...).
     


    Quand va t'on parler de la santé dans ce pays, alors que le “plan hôpital 2007” s'applique sans un mot, sans une enquête, en ravageant nos hôpitaux ?
     


    Pourtant la grève de 8 février pose la question des salaires et des effectifs de la fonction publique, qu'en pensent les candidats ? Les salaires sont ils trop hauts dans ce pays ?
     


    Les profits (100 milliards d'eur pour les entreprises du Cac 40 en 2006, contre 83,4 en 2005, 66 en 2004, 57 en 2003...) n'ont jamais été aussi énormes ( 30 milliards d'eur de bénéfices de plus en 2005 par rapport à 2004 pour les 500 premiers fortunes de France soit trois fois le “trou” présumé de la Sécurité sociale- la grande prêtresse du Medef, Mme Parisot est la 276°...)
     

    Gérard Filoche, jeudi 1er février
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Ps : même sur la lutte contre le tabagisme, il y a de quoi dire en droit du travail... rien ne transpire de concret. Sujet traité de façon “people” alors qu'il menace un principe fondamental du droit du travail : la responsabilité en premier chef de l'employeur en matière d'hygiène sécurité, conditions de travail et le rôle de l'inspection...

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  • Débats participatifs


    * Le 5 février, Dominique Gros à Metz (cliquez ici) 


    * Le 9 février, Désirs d'Avenir Moselle à Rosselange (cliquez ici)


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  • "...l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne se trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par une référence à une nature humaine donnée et figée; autrement dit, il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté, l'homme est condamné à être libre. Condamné, parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de ce qu'il fait."


    Jean-Paul Sartre


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