• L'Alliance pour la Planète note les candidats à la présidentielle : Ségolène Royal au dessus de la moyenne

    Transmis par désirs d'avenir soutenable (http://www.desirsdavenirsoutenable.org) et sans vouloir doubler ERASME (je pense qu'il ne m'en voudra pas), voici une appréciation par Alliance pour la Planète des propositions des candidats à la présidentielle, en termes d'environnement.

    L'Alliance pour la Planète note les candidats à la présidentielle : Ségolène Royal au dessus de la moyenne

    Dans le classement de l'Alliance, Dominique Voynet, Corinne Lepage (ex-aequo, 16,5/20) et Ségolène Royal (13/20) sont les seules des personnalités candidates à obtenir la moyenne pour leurs propositions pour l'environnement. François Bayrou obtient un 9/2, ex-aequo avec Marie-George Buffet, devant Nicolas Sarkozy (8,5/20). Jean-Marie Le Pen (FN) et Arlette Laguiller ferment la marche avec 5/20. Daniel Richard, président de WWF France, déclare dans 20 Minutes : "Quand les ONG écrivaient à Lionel Jospin, il ne répondait jamais, il considérait que ce n'était pas son problème. Je crois que Ségolène Royal, probablement grâce à sa personnalité, son séjour au ministère de l'Environnement, a une culture écologique beaucoup plus importante."

    Selon l'agence Dioranews "l'Alliance pour la planète a épluché les discours et programmes des candidats. Ce collectif d'associations (Greenpeace, WWF, Max Havelaar...) a regardé si les prétendants ont tenu compte de 24 actions à engager au plus vite pour sauver la planète. Et il a mis des notes. Sans surprise, et c'est heureux, Lepage et Voynet se retrouvent premières de la classe avec un 16,5 sur 20. Les candidats écolos eux-mêmes ont donc une marge de progression!

    Juste derrière, avec un 13, Royal s'en sort plutôt bien. Le proviseur Hulot pourrait faire les gros yeux à Bayrou, Buffet, Sarkozy et Besancenot. Tous les 4 ramènent à la maison un bulletin en dessous de la moyenne (8 à 9 sur 20). De Villiers, Le Pen et Laguiller ne sont pas loin du bonnet d'âne, avec 5 à 7 sur 20. L'Alliance pour la planète ne veut pas décourager pour autant ces écoliers qui rêvent d'Elysée. Ces notes "ne sont pas définitives, tout peut encore évoluer si les candidats le décident", rappelle Hervé Dufour, le responsable... de l'équipe de notation . Il suffirait de s'engager contre le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR et les OGM, militer pour les éoliennes ou le compostage des déchets pour gagner des bons points. Prochain examen: juste avant le premier tour, avec de nouvelles notes. "

    Voici le communiqué publié par l'Alliance pour la Planète sur son site le 26 janvier, à l'occasion de la publication des notes des candidats :

    "Alors que les programmes des candidats à la présidentielle sont maintenant connus ou en cours de finalisation, l'Alliance pour la Planète publie une nouvelle notation. Celle-ci a été réalisée en évaluant les programmes de chaque candidat au regard des 24 propositions que l'Alliance pour la planète estime indispensables et qui s'inscrivent dans un double temps politique : les mesures à prendre dans les 100 premiers jours du futur gouvernement ; et les objectifs à fixer pour les cinq ans à venir.

    Les notes, sur 20, sont les suivantes :

    • Dominique Voynet (les Verts) et Corinne Lepage (Cap 21) : 16,5
    • Ségolène Royal (PS) : 13
    • François Bayrou (UDF) et Marie George Buffet (PCF) : 9
    • Nicolas Sarkozy (UMP) : 8,5
    • Olivier Besancenot (LCR) : 8
    • Philippe de Villiers (MPF) : 7
    • Jean-Marie Le Pen (FN) et Arlette Laguiller (LO) : 5

    « Les candidats et leurs équipes ont incontestablement travaillé sur les enjeux environnementaux depuis plusieurs semaines. Mais entre la surenchère des discours et les propositions concrètes, avec des objectifs précis et des moyens identifiés, il y a un pas que certains peinent à franchir » déclare Daniel Richard, président du WWF-France.

    « Des clivages apparaissent clairement entre les programmes des candidats, qu'ils concernent les OGM, le projet de réacteur nucléaire EPR, ou les outils plus ou moins ambitieux mis au service des objectifs. Mais tous les partis traditionnels peinent à remettre en cause en profondeur certains modes de développement profondément dommageables pour l'environnement, comme le développement autoroutier et la construction de nouveaux incinérateurs », ajoute Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France.

    « La note donnée est un point de départ que les associations de l'Alliance vont chercher à faire évoluer positivement en rencontrant les candidats et, si besoin, en faisant pression sur eux. Notre objectif demeure que les mesures phares que nous avons sélectionnées, seules à même d'apporter des solutions aux principaux défis écologiques, soient mises en place dès juin 2007 » conclut Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre.

    Pour rappel, l'Alliance pour la planète avait publié, le 12 décembre 2006, une première notation environnementale des partis politiques qui avaient eu des responsabilités gouvernementales et parlementaires entre 1997 et 2006. Les notes étaient très mauvaises (UMP : 4,5/20 ; UDF : 5/20 ; PCF : 5,5/20 ; PS : 6,5/20 ; Verts : 11/20) et montraient à quel point l'écologie a été négligée pendant des années dans les politique publiques. "

    Au delà des appréciations que le système de notation peut appeller, forcément orienté (on note qu'il ne plait pas à Mme Kosciusko Morizet, député UMP des Yvelines, parce que que Nicolas Sarkozy s'en sort mal), cette démarche appelle 2 remarques :

    • Ségolène Royal et le PS (sur son bilan gouvernemental) obtienne la même note, cette convergence confirme que les questions environnementales sont bien devenues une composante clé de l'action publique pour les socialistes : ils ne les délèguent plus à d'autres ;
    • les notes obtenues confirment que l'écologie est sortie de son ghetto politique : devenant un axe essentiel du projet de Ségolène Royal, elle devient une vraie priorité publique. Cela change la donne. Les candidats, en l'occurence les candidates, écologistes restent des aiguillons pour avancer, ouvrir des pistes. En ce sens elles jouent un rôle qui est aussi assuré par les ONG environnementales, dans la durée. Peut-être faut-il trouver là la difficulté que rencontrent ces candidatures à trouver un espace politique. Et si le vrai vote écologique était le vote Ségolène Royal ?

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