• Seule, je ne peux rien, mais si nous sommes de plus en plus nombreux, alors tout devient possible !

    Déclaration de candidature de Ségolène Royal, vendredi 29 septembre à Vitrolles



    Extrait: 



    " Chers amis, chers camarades,

    Merci d'abord pour le bonheur de votre présence.
    Merci aux organisateurs de cette soirée, Eugène Caselli et Patrick Menucci, les artisans inlassables d'un soutien des premiers jours qui n'a jamais manqué.



    Merci pour la présence de nombreux élus d'ici, de ce département, et d'ailleurs, que je reconnais dans la salle.



    Et puis merci à toi, Jean-Noël, dont les mots justes et forts viennent de faire écho à ceux de Pierre Mauroy et de nombreux élus et militants du Nord qui m'ont rejointe hier. Beau symbole : le Nord et le Sud en mouvement pour nous entraîner vers 2007.



    Vous m'avez déjà accueillie ici, il y a six mois, avec Guy Obino, le maire de Vitrolles, le 24 mars dernier. Et déjà : cet incroyable accueil, cette chaleur incomparable, cette énergie militante et fraternelle.



    Ces retrouvailles avec les Bouches du Rhône interviennent tout près du vote au sein du Parti Socialiste. Dans quelques semaines, les militants désigneront celui ou celle qui aura le devoir de victoire. Pour faire gagner la gauche et faire avancer la France.



    J'entends ces appels dont Jean-Noël a parlé.
    Je ferai tout pour en être à la hauteur.
    Je mesure, dans ces soutiens, l'honneur qui m'est fait.
    Je n'en tire aucune gloire personnelle.
    Seule, je ne peux rien, mais si nous sommes de plus en plus nombreux, alors tout devient possible !



    Depuis des mois que je parcours la France et ma région, je vois ces foules sentimentales et joyeuses, comme ce soir, j'aperçois beaucoup, beaucoup de femmes, j'apprécie cette alliance entre les anciens et les jeunes, de nombreux, très nombreux jeunes : vous êtes notre avenir et avec vous, nous définirons une nouvelle donne.



    Alors ici, au milieu des militants et des Français,
    je réponds à ta question, Jean-Noël.
    Avec simplicité. Avec gravité aussi.
    Consciente du poids des mots et de l'importance de l'acte.
    Oui, j'accepte d'assumer cette mission de conquête pour la France
    et les épreuves qui vont avec, dont je veux protéger ma famille.
    Et donc de me présenter au vote des socialistes,
    puis, je l'espère, au jugement des Français
    en gagnant, par le mérite, leur confiance en avril 2007.
    Accomplir le changement profond espéré, incarner la nation, puis bien faire fonctionner l'Etat, telle est la tâche qui nous attend.



    J'apprécie de m'adresser à vous dans cette ville, symbole de la reconquête républicaine par la gauche, pour vous parler de la nation qui tient fermement debout, de la République pour tous et de l'autorité d'un Etat efficace.



    Vous le savez mieux que personne, Vitrolles a vécu le pire : l'arrêt brutal des solidarités municipales, la guerre déclarée à la culture et au mouvement associatif, les quartiers populaires mis à l'index, la tentative d'instaurer une politique familiale discriminatoire, le racket des contribuables et des usagers et, pour couronner le tout, la faillite financière ! Ce devait être le laboratoire de l'extrême-droite. Ce fut le révélateur de son incompétence haineuse.



    Il faut que les Français le sachent : ce n'est pas en les dressant les uns contre les autres que l'on redresse le pays.
    Ce n'est pas trahissant la République qu'on relève la nation.
    Au contraire.



    L'élection présidentielle va à l'essentiel :
    la possibilité de choisir son destin
    et de le maîtriser dans les turbulences du monde d'aujourd'hui.
    Oui, la France peut reprendre la main !
    Oui, elle peut se protéger efficacement contre les désordres qui l'assaillent. Croire suffisamment en elle, renouer avec le meilleur de son histoire, se projeter à nouveau dans l'avenir et construire un avenir commun.



    Car les questions qui se posent aux Français nous les connaissons.
    La pauvreté et la précarité sont-elles une fatalité ? Non !
    Ces risques inédits, ces inégalités qui se creusent, ces fragilités qui déstabilisent même ceux qui se croyaient à l'abri, est-ce là le visage inéluctable de la modernité ? Non plus !
    Ces jeunes qui désespèrent de pouvoir vivre un jour de leur travail,
    ces salariés qu'on pousse vers la sortie bien avant l'âge de la retraite,
    ces familles qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts, à se loger correctement, à élever leurs enfants, et qui s'endettent pour faire face aux dépenses courantes,
    est-ce cela la condition promise aux millions d'ouvriers, d'employés, de salariés mais aussi d'artisans, de commerçants, de petits agriculteurs qui forment l'immense majorité du peuple français ?
    La mondialisation sonne-t-elle le glas du rôle de l'Etat et condamne-t-elle la nation ? La globalisation financière met-elle forcément à bas les protections sociales ? Non !
    Les socialistes ne le veulent pas et ce sont là les combats qu'il faudra mener.



    Ce désir de France que nous gardons au cœur n'est pas condamné à dépérir : il constitue un atout pour les combats d'aujourd'hui.
    Et cette « passion de l'égalité », constitutive de notre identité, reste de nos jours le meilleur guide pour l'action.



    Quand on demande aux Français ce qui, pour eux, symbolise le mieux la France, ce qui vient en premier ce ne sont ni les frontières ni la langue, c'est le drapeau tricolore et la sécurité sociale. L'emblème de la République et les outils de la solidarité : voilà ce qui cimente en premier l'appartenance commune.



    Mais plus les insécurités sociales quotidiennes et la précarité gagnent du terrain, plus les Français ont mal à la France. Et plus ils s'inquiètent de la pérennité de la nation, moins ils sont portés à la vouloir généreuse avec les siens et hospitalière aux autres. Car, chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. Ce pacte républicain est aujourd'hui malmené, affaibli, parfois même frontalement remis en cause. Or les Français y sont attachés mais se demandent s'il est encore viable, et si oui, comment l'actualiser. Au nom de quelles valeurs, pour quelles sécurités nouvelles, en vue de quels équilibres ?

    Je vous le dis : la campagne des élections présidentielles va permettre de refonder ce pacte républicain et d'apporter la preuve que la parole sera tenue. C'est pourquoi cette campagne devra être participative. Parce que ce pacte républicain doit être redéfini avec tous les Français. C'est parce que nous arriverons à faire lever leur parole pendant cette campagne que nous aurons ensuite l'obligation de respecter la parole donnée, qui a si souvent manqué au peuple français.

     



    A toutes ces questions et à bien d'autres qui tenaillent les Français, à tous ces problèmes qui ne sont ni de droite ni de gauche – ce sont des problèmes, tout simplement - il y a bien des réponses de droite et des réponses de gauche.



    Sur l'emploi stable, sur l'avenir de l'école, sur l'avenir des retraites, sur la santé, l'environnement, les conditions de travail, le logement, les transports, la culture, la sécurité publique et la lutte contre toutes les formes d'insécurité et de violence, dont le niveau jamais atteint est la marque de la faillite de la droite, oui, il y a des réponses efficaces et de gauche !



    Le clivage droite-gauche n'a jamais été aussi pertinent qu'aujourd'hui, jamais aussi actuel. C'est à nous, à l'écoute des inquiétudes et des espoirs des Français, de construire avec eux et forts des orientations de notre projet socialiste l'alternative crédible à la politique de la droite dont le pays a besoin. Car les Français ne veulent pas d'une fausse rupture. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un vrai changement, appuyé sur un impérieux devoir d'invention, afin de construire le progrès pour tous et le respect pour chacun.



     



    La droite et la gauche, cela vient de loin : de la naissance de la République. Cela structure de longue date deux visions du monde, deux attitudes opposées face au désordre des choses et aux injustices, deux conceptions du rôle de la puissance publique.



    Pour la droite, au fond, les inégalités sont naturelles, elles sont le prix à payer pour le dynamisme du marché et chacun, d'où qu'il parte, est seul responsable de son point d'arrivée.
    Pour nous, l'égalité ne se borne pas aux droits théoriques des citoyens devant la loi : le combat contre l'inégalité des chances et contre sa reproduction héréditaire est au cœur de notre engagement. Pour nous, « il faut subordonner , comme l'écrivait Jaurès, les lois brutales de la concurrence aux lois supérieures de la vie » et donner à chacun les moyens de prendre effectivement son existence en main. Voilà pourquoi, pour nous, la liberté et la responsabilité individuelle, qui sont aussi des valeurs de gauche quoique parfois trop délaissées, appellent le renforcement des solidarités et des garanties collectives et non pas leur affaiblissement. C'est cela qui nous distingue de la droite.



    Le socialisme, c'est une histoire et une mémoire que nous avons reçues en héritage.
    C'est une lignée dont nous sommes fiers.
    Nous savons ce que les conquêtes sociales doivent aux luttes du mouvement ouvrier. Nous savons ce qu'il en a coûté de courage, de ténacité et de solidarités pour arracher une à une les premières lois sociales et aussi ce droit de grève, désormais garanti, mais qu'on voudrait, à droite et sous les acclamations du Medef, remettre en cause.



    Ces luttes, si elles ont changé d'objectif, sont toujours d'actualité et plus que jamais nécessaires à l'échelle de la planète.



    En célébrant cette année l'anniversaire du Front Populaire, nous nous souvenons de l'immense espoir de dignité et de vie meilleure qui souleva alors la France du travail. Une certaine droite de l'époque s'indigna des bals improvisés dans les usines. Mais le combat n'est pas moins respectable ou moins juste quand le plaisir et la fête sont aussi de la partie !



    Pour nous, socialistes, un fil solide relie les espérances d'hier à celles d'aujourd'hui, ce qui n'empêche pas, comme le disaient les rappeurs marseillais d'IAM, «d'inventer le futur plutôt que sampler le passé ».



    Bien sûr, le monde a changé.
    Bien sûr, des questions nouvelles sont apparues depuis.
    Etre fidèles au patrimoine vivant du socialisme, c'est faire dans le temps qui est le nôtre ce que nos prédécesseurs surent faire : ouvrir des droits nouveaux, créer des protections nécessaires, tenir ferme le cap du progrès social et inventer des libertés neuves.



    Forts de leurs valeurs, nos grands anciens n'ont pas craint de porter sur leur époque un regard neuf car c'est aussi cela être socialiste : « le socialisme n'est pas une momie enveloppée de bandelettes doctrinales. Nous avons des idées directrices mais nous sommes un parti vivant, nous poursuivons notre œuvre de justice non dans le vide mais au travers des réalités multiples et diverses de la société présente ».
    En regardant la réalité de la vie quotidienne.
    Pour aller à contre-courant des pesanteurs et des frilosités.
    François Mitterrand nous a rappelé que le socialisme n'est pas un dogme figé mais une méthode vivante.
    Et nous sommes fiers, nous socialistes, de commémorer ces jours-ci le vingt-cinquième anniversaire de l'abolition de la peine de mort.



    C'est parce que nous avons le courage de regarder la réalité en face que je crois, moi, la gauche plus capable que la droite d'assurer la sécurité des biens et des personnes tout en offrant aux jeunes qui dérapent autre chose que la prison pour les recadrer. C'est l'ordre juste et la sécurité durable.



    Je crois, moi, que la gauche est plus capable que la droite de préparer l'avenir du pays, de faire éclore les activités et les emplois de demain en investissant massivement dans la formation, dans la recherche et dans l'innovation, qui ont été dramatiquement délaissées.



    Je crois, moi, que la gauche est plus capable que la droite d'instaurer un ordre économique juste fondé sur un pacte à trois – entre les entreprises, les salariés et les pouvoirs publics – qui soutienne la compétitivité en misant sur le facteur humain, sur la formation professionnelle tout au long de la vie, sur la sécurité sociale professionnelle et sur l'excellence environnementale.



    Je crois, moi, que la gauche est la seule capable de remettre l'éducation au cœur de tout, de remettre l'école d'aplomb, de remettre de la culture partout, sur tout le territoire, de donner à chaque enfant le droit à la culture et à une ambition scolaire ainsi qu'à la récompense de l'effort.



    Je crois, mes chers camarades, que nous pouvons être des socialistes la tête haute, fiers de notre identité, sans sectarisme mais sans complexe.



    Le parti socialiste devient - et deviendra pendant cette campagne - « un de ces lieux d'exception où l'on sait remettre en chantier l'examen du réel ». La feuille de route me convient. A vous aussi, j'en suis sûre.



    Alors, quelle est elle notre responsabilité ?
    C'est redresser le pays et lui redonner toutes ses chances.
    Lui donner cette fierté sans arrogance qui l'aidera à rassembler ses forces et à écrire, avec tous les siens, une nouvelle page de l'histoire.



    Car nous croyons à la France, à ses talents, à son potentiel, à sa jeunesse, à son goût d'entreprendre et à la solidité toujours actuelle de la nation, de l'Etat et de la République.



    La France, je la vois créative, innovante mais bridée de trop de lourdeurs bureaucratiques et fragilisée par un Etat qui se désengage.



    Je la sens en avance sur ceux qui la gouvernent et se plaignent injustement de son immobilisme. Non, les Français ne sont pas hostiles au changement ! Ils l'attendent même désespérément. Mais ils ne sont pas disposés, et ils ont bien raison, à accepter des décisions qu'on leur impose sans les y associer. Ils ne sont pas partants pour des sacrifices mal compris et mal repartis, qui pèsent toujours sur les mêmes. C'est pourquoi la démocratie participative est une façon de répondre à la crise démocratique.



    La droite a le toupet d'appeler « réforme » - les mots n'ont plus de sens ! - le démantèlement des protections sociales et l'avènement d'une société du précariat, avec le CNE et sa tentative de CPE.
    Mais cela, les Français n'en veulent pas et ils ont bien raison !
    Car ce n'est pas moderniser le pays : c'est défaire la France.



    Ils nous répètent que le pouvoir échappe à la nation,
    que la volonté politique ne peut plus grand chose,
    que ce n'est plus l'Etat-Providence mais l'Etat-minimal, faiblement protecteur, qui serait dans le sens de l'histoire.
    Nous ne sommes pas d'accord !



    Ils nous disent que la mondialisation a disqualifié la nation
    et que l'aspiration croissante à l'autonomie individuelle
    se ferait forcément au détriment du collectif national.
    Nous ne sommes pas d'accord !



    Ma conviction est à l'inverse de cette idéologie insidieuse :
    c'est en restant au service des valeurs de justice et de progrès que nous pourrons résister le plus efficacement aux vents mauvais d'un libéralisme sans foi ni loi et saisir ensemble les opportunités d'une mondialisation qui porte dans ses flancs le pire comme le meilleur, selon ce que nous saurons en faire.



    Je crois que la nation, dans le monde d'aujourd'hui, est protectrice des individus et doit apporter à chacun le renfort dont il a besoin pour maîtriser sa vie.



    Cette nation remplissant son devoir à l'égard de tous ses membres, je ne la veux pas frileuse, apeurée, défensive, doutant d'elle-même, mais au contraire, porteuse d'un projet collectif et solidaire, d'un devoir d'invention qui lui donne tout son sens et tout son allant !



    Imaginer la France, c'est vrai, ne va plus de soi et nous devrons le faire ensemble. Mais ne lui renvoyer que l'image de son déclin et la sommer sans cesse de renoncer à son « exception » pour se banaliser et s'aligner sur les pays où, paraît-il, le marché sans entrave pourvoirait au bonheur de tous, c'est rendre à la France un bien mauvais service et attiser l'exaspération des Français.



    Je crois qu'il y a beaucoup à corriger dans le fonctionnement de nos systèmes de solidarité mais certainement pas pour les amoindrir : pour les rendre plus efficaces et plus justes. Je crois que nous devons incarner l'ambition d'une France économiquement dynamique et socialement plus solidaire.



    Imaginer la France ne va plus de soi parce qu'elle s'est beaucoup transformée, pluralisée, diversifiée et colorée sans encore admettre totalement ce qu'elle est devenue.
    Pour en tirer parti et fierté, la France, je vous le dis, doit achever de reconnaître comme ses enfants légitimes ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui sont aujourd'hui des Français à part entière quoique toujours exposés aux discriminations.
    Oui, la France doit non seulement les reconnaître comme ses enfants légitimes, mais s'appuyer sur eux comme sur tous ses enfants.
    La France doit écouter ce qu'ils lui disent, notamment les moins nantis. Elle doit même comprendre ce qu'ils ne lui disent pas.



    Jusqu'à quand parlera-t-on de 2ème, de 3ème ou de 4ème génération pour certains descendants d'immigrés alors qu'on ne le fait jamais pour ceux dont les parents sont originaires d'Europe ?
    Jusqu'à quand parlera-t-on de Français « de souche » comme si les autres étaient... de feuillage ou de branchage ?
    C'est cela aussi la tâche de la gauche : aider la France à se reconnaître comme elle est et à se reconnaître dans cette diversité humaine, une formidable chance pour nous tous.



    L'honneur de la République, la fidélité de la France à ses idéaux, c'est aussi la lucidité d'une histoire partagée, dans une France respectueuse de toutes les mémoires, et accueillante à tous les siens, nés ici ou ailleurs.
    C'est une France qui reconnaît, en 2001, l'esclavage comme crime contre l'humanité.
    C'est une France qui demande, à juste titre, pardon pour la Rafle du Vel d'Hiv' et le régime de Vichy.
    C'est une France qui refuse de reconnaître des « aspects positifs » dans la colonisation, système de domination et d'asservissement.



    Ce n'est jamais quand elle oublie ses valeurs mais, au contraire, quand elle les prend au mot et reste fidèle à elle-même que la France peut aussi, au-delà de ses frontières, parler du monde et au monde.
    Car la Nation, pour la gauche, est indissociable d'une perspective plus large.
    Car nous sommes de ce pays, la France, où l'on « vota la liberté du monde », où l'on fit une Constitution en pensant à l'univers entier.
    Car «c'est en donnant aux peuples l'exemple et le signal de la justice » que la France se ressemble et se rassemble.



    Je veux, avec vous, une France forte, qui retrouve sa place dans le monde et dans l'Europe. Parce que la France a besoin d'Europe pour mieux faire face aux dérives de la mondialisation. La France a besoin d'Europe pour être en paix à l'intérieur et sereine à l'extérieur, sans agressivité mais sans concession non plus sur ce que doit être son rôle.



    Je m'oppose à une diplomatie rhétoricienne, sans crédit.
    Je veux une diplomatie du partenariat exigeant, libre dans sa parole parce qu'un allié authentique est quelqu'un à qui on peut dire la vérité.



    Je veux une France juste à l'extérieur de ses frontières car, dans un monde qui se déchire, hanté par les conflits de civilisation, la justice est ce à quoi nous aspirons tous à l'échelle de la planète, de Badgad à Kaboul ou à Guantanamo.
    Pour agir efficacement pour la paix et la sécurité dans le monde,
    pour agir contre la faillite des Etats et contre les trafics de toutes sortes,
    il faut mettre le développement, la santé et l'éducation au cœur de notre politique étrangère.



    Chers amis, chers camarades, le chemin sera long jusqu'à la victoire,
    même si, somme toute, six mois c'est assez vite passé.
    Mais c'est aujourd'hui un beau jour pour partir vers cette victoire,
    portés par une cause plus grande que nous.



    Rassemblons-nous,rassemblons la gauche,mobilisons-nous,
    demandons nous ce que nous pouvons faire pour notre pays,
    imaginons une France qui aura le courage d'affronter les mutations
    sans renoncer à son idéal de liberté, d'égalité, de fraternité et de solidarité, pour un ordre juste, des énergies positives et des libertés nouvelles.



    Pour tirer le pays vers le haut, il faut bien sûr comprendre les changements du monde alentours, mais il faut d'abord aimer la France, afin que les Français se retrouvent, heureux, en elle, avec un vrai désir d'avenir.



    C'est à cela que je vous invite.
    Tous ensemble, volonté et courage, en avant ! "



     





    Vitrolles
     29 septembre 2006


  • Commentaires

    1
    Ren-Claude
    Lundi 2 Octobre 2006 à 19:53
    Ségolène2007
    Ségolène 2007, une nouvelle page pour la République et pour une vraie Démocratie citoyenne
    2
    jpb
    Samedi 7 Octobre 2006 à 23:27
    La mer qu'on voit danser...
    Comme DSK serra notre prochain président autant savoir comment il compte traiter la Lorraine vis à vis de l’Europe. C’est clairement indiqué dans son clip de campagne: http://jeanpierre.becker.free.fr/avenir/Blog356.html Cordialement, jpb
    3
    jpb
    Samedi 7 Octobre 2006 à 23:28
    La mer qu'on voit danser...
    Comme DSK serra notre prochain président autant savoir comment il compte traiter la Lorraine vis à vis de l�Europe. C�est clairement indiqué dans son clip de campagne: http://jeanpierre.becker.free.fr/avenir/Blog356.html Cordialement, jpb
    4
    jpb
    Mardi 10 Octobre 2006 à 22:24
    La roue tourne...
    http://www.csa-tmo.fr/dataset/data2006/opi20061004c.htm DSK n’a pas encore envahis l’imaginaire des gens. D’abord parce qu’il n’est pas encore le candidat du PS, ce qui lui fera gagner 10 points d’un seul coup, et que lorsque les Français l’imagineront à la place de Pompidou avec ses sourcils noirs, il cartonnera. Il y a toujours une part de fantasmé dans le choix le plus rationnel. Pour l’ensemble des Français. quelle personnalité préféreriez-vous voir élue président de la République…? 39 - Nicolas Sarkozy 49 - Ségolène Royal 12 - Ne se prononcent pas 44 - Nicolas Sarkozy 40 - Dominique Strauss-Kahn 16 - Ne se prononcent pas Si l’on considère le battage médiatique forcené de Ségolène, on peut constater qu’en gros DSK a comblé son retard. Mais il n’a pas encore donné toute sa puissance, il en a encore sous le pied, et le turbo n’est pas enclenché. Après viendra la nitro et les boosters... Ségolène est en perte de vitesse, les Français ont dézingué le lien pubicitaire entre la baby doll et la fonction présidentielle. C’est le type costaud qu’on veut. Celui qui pourra convaincre les autres chefs de gouvernement tout autour du monde, pas la starlette balançant mollement sa main avant de monter dans l’avion. La frime ça ne dure qu’un temps.
    5
    jpb
    Mercredi 11 Octobre 2006 à 10:04
    Le spectacle commence...
    http://tf1.lci.fr/infos/elections-2007/0,,3340857,00-dsk-gagne-popularite-.html Il n’aura pas fallu grand chose pour que DSK fasse un bon faramineux en peu de temps passant en gros de 20 points à 40. Le simple fait de déclarer sa candidature, d'apparaître sur les médias, et d’expliquer sa vision du rôle du prochain président. Quand le chat rentre au logis, les souris se terrent dans leur petit trou alors qu’elles dansaient allègrement pendant qu’il dormait d’un œil. On peut donc s’attendre au fil des débats et des face à face à une poursuite de cette progression. Et rien ne pourra l’arrêter, car elle repose sur le poids d’un homme, et non sur l’apparence d’une fiction ou sur l’agitation désordonnée d’un ambitieux. Le spectacle obéira à cette logique, et il serra de qualité.
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      Commentaire :


    6
    René-Claude
    Mercredi 18 Octobre 2006 à 19:03
    social-démocrate ou social-local
    DSK est un social-démocrate loin du local. Ségolène est socialiste très proche de la réalité locale. Et oui, la différence est significative, ce qui fait de Ségolène une battante et une gagnante.
    7
    jpb
    Dimanche 29 Octobre 2006 à 02:22
    Un gentil ballotage
    La maîtresse d’école d’Échillais un petit village de Charente Maritime annonce aux enfants une grande nouvelle : " Cet après midi, déclare t-elle ravie, Ségolène Royal vient visiter notre école. C’est un grand honneur. Pour l’occasion, j’aimerais que chacun d’entre vous lui fasse une petite surprise ou lui prépare une petite phrase gentille ". Grande effervescence dans la petite classe. Les enfants sont tout excités et réfléchissent à leur cadeau ou à leur phrase. La maîtresse commence à les interroger : - " Toi, Juliette, tu as prévu quoi ? " - " Je vais lui faire un joli dessin ", répond la gamine sûre de son effet. - " Formidable ! " répond la maîtresse. " Et toi, Stéphane ? " - " Moi, je vais demander à ma maman de lui faire des petits gâteaux et je lui dirais qu' elle est très jolie " - " C’est parfait, ça ! " Répond la maîtresse visiblement emballée. " Et toi, Toto ? " - " Ben, Maîtresse, ma chatte vient juste d’avoir des petits. Je dirai à Madame Ségolène que j’ai 6 chatons ségolâtres à la maison ! " - " Excellent, Toto, c’est une très bonne idée. Je suis sûr qu'elle sera ravie ! Bravo ! ". La maîtresse est sur un nuage, enchantée de constater que ce qu’elle a appris à l’IUFM est aussi efficace. L’après midi arrive et Ségolène visite les classes une à une. Arrivée dans la dernière, elle félicite la maîtresse pour son travail et les enfants apportent cadeaux et font moulte compliments. Arrive le tour de Toto qui dit : - " Madame, ma chatte, elle a eu 6 petits, et ben y’en a 4 qui sont ségolâtres !". Ségolène d’abord interloquée, part d’un grand éclat de rire et complimente Toto pour ses chatons. Madame Royal et toute sa clique quittent les lieux. La maîtresse, encore sous le charme de sa rencontre avec " Ségo", s’approche de Toto et lui demande par curiosité : - " Toto, c’était très bien, mais pourquoi lui as-tu dit qu’il y avait que 4 chatons sur 6 qui étaient ségolâtres, alors que ce matin tu m’avais dit les 6 ? " - " Ben, maîtresse, entre temps, il y en a déjà 2 qui ont ouvert les yeux !"
    8
    René-Claude
    Dimanche 29 Octobre 2006 à 18:01
    un gentil revers
    Le lendemain, toto se rend à l'école. Bonjour maîtresse. Mes 4 chatons ségo ont ouvert les yeux ce matin. Quant à mes deux chatons d'hier, à force d'avoir voulu ouvrir les yeux trop vite et trop grands, ils sont devenus aveugles.
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