• Un article publié sur le site Internet de Challenges (http://www.challenges.fr) : la candidate a réussi son examen (écrit par Robert Schneider, Journaliste au Nouvel Observateur (il dispose aussi d'un blog http://robertschneider.blogs.nouvelobs.com/).

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    La candidate a réussi son examen par Robert Schneider


    Politique: Malgré les pressions, Ségolène Royal a maintenu son calendrier et ses propositions iconoclastes. Et acquis une stature présidentielle.


    Une bonne partie du discours fleuve de Ségolène Royal, le 11 février à Villepinte, était, mais oui, d'inspiration blairiste. Commencer la présentation de son « pacte présidentiel » sur lequel elle jouait si gros par le caractère « insoutenable » de la dette ; insister sur l'importance de la réconciliation avec l'entreprise créatrice d'emplois et, en particulier, avec les patrons de PME ; s'appuyer sur les valeurs de la famille et du travail pour restructurer la société ; plaider pour l'amaigrissement de l'Etat et pour une décentralisation poussée, qu'est-ce donc sinon du blairisme bien compris ?
    C'est cela qui frappe le plus chez Ségolène Royal : elle n'a rien cédé, rien renié. Elle a repris toutes ses idées du printemps 2006, même les plus iconoclastes, celles qui avaient provoqué la polémique au sein de son propre parti, mais qui avaient séduit une majorité de militants, de sympathisants socialistes et de Français. Notamment, l'aménagement de la carte scolaire pour faciliter la mixité, les jurys citoyens pour évaluer les politiques, et même l'encadrement militaire pour certains jeunes délinquants. Les modernistes s'en réjouiront.




    Discours volontariste

    Mais elle a aussi tenu, comme elle le fait depuis plus d'un an, un discours de gauche, volontariste, en matière sociale : droit à l'emploi, pouvoir d'achat garanti, sécurité du logement, lutte contre les inégalités criantes, sécurité sociale professionnelle. Et même – la gauche du PS s'y retrouvera – le smic à 1 500 euros. Ségolène Royal présente ce savant mélange entre le projet socialiste et ses propres idées comme une réponse aux « cahiers d'espérance » des Français. Force est de constater que ces attentes correspondent souvent aux solutions qu'elle préconisait avant les débats participatifs. Comme si les doléances citoyennes étaient la simple validation de ses propres idées.
    Ségolène Royal avait réussi à triompher des éléphants qui ne la ménageaient pas sans les attaquer, en s'appuyant sur un petit groupe de fidèles et en prenant ses distances avec la bible socialiste. Une fois désignée, elle a continué dans le même registre. Face au rouleau compresseur de l'UMP et de Sarkozy, elle a donné le sentiment de ne pas être prête. Si elle restait si longtemps à l'écoute des Français, n'était-ce pas qu'elle n'avait rien à dire ? Et si elle ne répondait pas aux attaques de la garde rapprochée de Sarkozy, n'était-ce pas qu'elle ne faisait pas le poids pour un tel duel ?


    Parenthèse mobilisatrice

    Elle a compris – il était temps ! – qu'une campagne présidentielle obéit à des règles dont il est difficile de s'affranchir. Avant de présenter ses 100 propositions, qui s'adressent à tous les Français – ceux qui réussissent comme ceux qui décrochent –, elle s'était adressée à son camp, le 6 février. C'est une vieille règle que lui a apprise François Mitterrand, et que Lionel Jospin a oubliée en 2002 : d'abord, rassembler les siens, réactiver le clivage droite-gauche, cogner l'adversaire, quitte à caricaturer ses propos. D'où, pour la première fois ce soir-là, les attaques frontales contre Sarkozy, qui « s'arroge le monopole de la nation » ; contre la droite française qui se « bushise » ; contre les « conglomérats de la finance et des médias » ; contre « l'argent facile et rapace » qui « ruine l'image de la réussite, démoralise le travail et discrédite l'entreprise » . Réquisitoire manichéen qui a provoqué de vives réactions des milieux patronaux et laissé croire à un virage « à gauche toute ». Mais il était indispensable, aux yeux de Ségolène Royal, pour remobiliser les classes populaires et les classes moyennes qui sont le principal enjeu de l'élection. C'était d'autant plus urgent pour Ségolène Royal que Sarkozy a chaussé les bottes de Chirac 95, celui de la « fracture sociale », pour séduire ces électeurs traditionnellement plutôt attirés par la gauche.


    Mère de la nation


    En tenant bon sur son calendrier, alors qu'on la pressait d'accélérer, la candidate socialiste a pris un énorme risque. La pression et l'attente étaient telles qu'une prestation jugée moyenne aurait pu l'entraîner sur le toboggan. Elle a, au contraire, rassuré ses supporters. A-t-elle convaincu une majorité de Français ? Les sondages le diront. Sans doute les électeurs attendront-ils pour juger qu'elle chiffre ses propositions. Tout comme Sarkozy, elle s'en est bien gardée ! Peut-être n'était-ce ni le moment ni le lieu. Il n'empêche, ses mesures seront d'autant plus crédibles qu'elle aura expliqué comment les financer.

    Ségolène Royal, en tout cas, a montré qu'elle avait des nerfs, qu'elle savait répondre présent dans les grandes occasions. A Villepinte, elle a enterré Bécassine. Elle a même donné naissance à un nouveau personnage : la mère de la nation, celle qui protège les Français les plus démunis, notamment les jeunes des quartiers. Si la dimension présidentielle se juge à la force intérieure, à la confiance en soi, à la détermination et à la faculté de rester maître de son calendrier, alors Ségolène Royal la possède, incontestablement.


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  • Voici un lien très intéressant sur les intentions de vote à la Présidentielle de 2007, mis à jour régulièrement.
    On ne sait plus où donner de la tête, qui croire ; être confiant ou démoralisé ; être acteur ou spectateur !!! 
     
    Prévisualisation du lien :

    Le Monde.fr


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    Le Pacte Présidentiel

     
    Cent mesures pour une France "plus juste"
     

    "Ce que vous m'avez dit, je l'ai entendu.

    Ce que je savais, vous l'avez confirmé.

    Aujourd'hui, je vous propose le Pacte présidentiel : 100 propositions pour que la France retrouve une ambition partagée, la fierté, et la fraternité.

    <script language=JavaScript>if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}</script>

    Plus de 6 000 débats ont été organisés sur tout le territoire.

    J'ai reçu par Internet 135 000 contributions.

    J'ai écouté les partenaires sociaux, j'ai rencontré les associations, j'ai mobilisé les experts.

    Vous avez été nombreux à vouloir participer à cette œuvre collective.

    J'ai souhaité ce travail d'écoute et de confrontation des idées. J'ai voulu que les citoyens reprennent la parole pour que je puisse porter leur voix : vous ne supportez plus que l'on rédige dans l'ombre des programmes aussi vite oubliés qu'ils sont écrits. Les promesses doivent être tenues, elles doivent être crédibles.

    Ce Pacte présidentiel, c'est ensemble que nous le mettrons en œuvre.

    Plus juste, la France sera plus forte".

    Ségolène ROYAL

     

    Pour le pacte présidentiel, cliquez sur  

    http://www.desirsdavenir.org/index.php

     


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  • C'est pas pour être grossier, mais la presse devient franchement c..... à déblatérer toutes les superficialités possibles et inimaginables. Après, elle se plaint que plus personne ne la lit. Ben oui, mais bon, c'est vrai que la connerie n'a pas de limite.


    Voici donc un article de Gérard Filoche, rédacteur à D&S. Vous m'en direz tant.



    Bon sang, dans ce pays pourra t'on avoir une campagne électorale démocratique de qualité ?
    Car c'est vrai, la "grande presse" sélectionne ses thèmes, les plus vulgaires, les moins importants sur le fond, par exemple les questions des "RG", des patrimoines des candidats, des petites phrases sans sens, les “voisins” de la rue d'Enghien, le “scooter” du fils Sarkozy et l'Adn de son voleur, toutes questions secondaires, mais elle ne poursuit aucun des débats sociaux de fond qui surgissent :
     


    Ces sont les questions sociales qui passionnent les électeurs, le salaire, l'emploi, le logement, la santé... Aucune n'est encore sérieusement abordée...


    La grande presse a déjà abandonné le thème du "contrat unique", du CNE, du droit du travail, avant même d'avoir obtenu une quelconque précision...


    Pourtant le candidat UMP s'est enferré dans des contradictions énormes, mais comment cela se conclut t-il ?
    A quelle sauce seront finalement « mangés » les travailleurs et le code du travail ?

    Déjà à Ripostes, le 10 décembre, Nicolas Sarkozy avait esquivé la question. Ses discours du 22 juin (Agen) du 18 décembre (Charleville-Mézières), son programme UMP de Novembre, sa déclaration du 24 janvier, celle de son porte-parole du 25 janvier, ouvrent des questions de fond sur le contrat de travail qui concernent la vie intime de 16 000 000 de salariés du privé...

    *Sarkozy veut il ou non étendre le CNE sur toute la vie à tous et toutes ?

    *Sarkozy veut il du licenciement sans motif ?

    *Sarkozy veut il remplacer le droit du licenciement par le droit du reclassement ?

    *De quoi s'agit-il avec son contrat unique nouveau “plus souple”, au licenciement facilité ?

    *Sarkozy qui n'a plus que le (beau) mot de “travailleur” à la bouche, pense t il comme Mme Parisot que “la liberté s'arrête là où commence le code du travail” ?

    * Pourquoi les élections prud'hommes ont elles été repoussées par la droite sur pression du Medef (qui veut les supprimer sous leur forme actuelle) de décembre 2007 à décembre 2008 ? (le « projet socialiste » les maintient en décembre 2007) ?
     

    Vous ne le saurez pas, la "grande presse" feint de se lamenter de la mauvaise qualité du débat gauche-droite, mais ne relaie aucun des débats vraiment de fond qui apparaissent...
     


    Elle ne pose jamais les bonnes questions jusqu'au bout...
     


    Elle a laissé passer le rapport du Cor du 12 janvier sans interroger les différents candidats sur ce qu'ils prévoient pour les retraites... est-ce la retraite sans âge, appelée « retraite à la carte » comme le veut le Medef ? Est-ce allonger la durée de cotisation à une limite inatteignable au delà de ce travaillent tous les Français (sauf les patrons à parachutes dorés) ?
     


    Elle a laissé parler Sarkozy du droit de grève limité, sans lui poser aucune question précise : quel est son modèle, si ce n'est pas le modèle social français, est-ce l'anglo-saxon, veut il s'inspirer de la réglementation anti-grève de Mme Thatcher ?
     


    Elle laissé passer la question de la représentativité syndicale sans interroger chaque candidat : est ce sur la base du rapport Hadas-Lebel du Ces ou sur la base des propositions anti syndicales de l'Ump (suppression de la liste - qui devrait être étendue - de ceux qui bénéficient de la « présomption irréfragable de représentativité », obligation de tous les syndicats de prouver en permanence leur représentativité dans chaque entreprise ?)
     


    On n'a pas développé le débat essentiel sur la fiscalité : l'impôt sur le revenu progressif et direct doit-il se substituer à l'impôt indirect injuste ? Les entreprises doivent elles cotiser davantage ? Doit-on renvoyer aux salaires les 160 milliards d'euros que les profits boursiers, entreprises et actionnaires leur ont pris en 20 ans ?
     
    Elle n'interroge aucun candidat de façon concrète sur le nombre de fonctionnaires, les salaires, le statut de la fonction publique... (alors qu'il y a grève le 8 février) Il n'y a pas assez de fonctionnaires, il faut remplacer tous ceux qui partent en retraite et augmenter dans les secteurs nécessaires (hospitaliers, éducation, équipement, services sociaux, inspection du travail, justice, etc...).
     


    Quand va t'on parler de la santé dans ce pays, alors que le “plan hôpital 2007” s'applique sans un mot, sans une enquête, en ravageant nos hôpitaux ?
     


    Pourtant la grève de 8 février pose la question des salaires et des effectifs de la fonction publique, qu'en pensent les candidats ? Les salaires sont ils trop hauts dans ce pays ?
     


    Les profits (100 milliards d'eur pour les entreprises du Cac 40 en 2006, contre 83,4 en 2005, 66 en 2004, 57 en 2003...) n'ont jamais été aussi énormes ( 30 milliards d'eur de bénéfices de plus en 2005 par rapport à 2004 pour les 500 premiers fortunes de France soit trois fois le “trou” présumé de la Sécurité sociale- la grande prêtresse du Medef, Mme Parisot est la 276°...)
     

    Gérard Filoche, jeudi 1er février
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Ps : même sur la lutte contre le tabagisme, il y a de quoi dire en droit du travail... rien ne transpire de concret. Sujet traité de façon “people” alors qu'il menace un principe fondamental du droit du travail : la responsabilité en premier chef de l'employeur en matière d'hygiène sécurité, conditions de travail et le rôle de l'inspection...

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  • Revoilà l'idéaliste de service : si cela est votre impression, on se donne rendez-vous d'ici une trentaine d'années et on en reparle.


    Environnement: les Français invités jeudi à éteindre 5 minutes les lumières AFP


    Les Français sont invités à se plonger cinq minutes dans l'obscurité jeudi entre 19h55 et 20h00 pour une action symbolique en faveur de la lutte contre le changement climatique marquée par l'extinction de la Tour Eiffel, et qui pourrait faire des petits à l'étranger.

    Cet appel à l'extinction des lumières a été lancé par un collectif d'associations environnementales, l'Alliance pour la Planète, rejointe ensuite par une grande association de consommateurs, la Clcv (Consommation, logement et cadre de vie).

    L'opération "5 minutes de répit pour la planète" vise à "attirer l'attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d'énergie et l'urgence de passer à l'action", selon l'Alliance.
    La Ville de Paris s'est associée à cette opération, et la Tour Eiffel cessera symboliquement son illumination jeudi de 19h55 à 20H00 de même qu'une dizaine d'autres monuments.

    A Marseille, Notre-Dame-de-la-Garde fera de même, ainsi que l'hôtel Hilton à Lyon, selon l'association Les Amis de la terre qui coordonne l'opération.

    Cette manifestation, purement nationale à l'origine, a débordé les frontières de l'Hexagone via internet, l'appel a été relayé sur de nombreux blogs d'internautes.

    L'animateur de télévision et militant écologique Nicolas Hulot a appelé les Français à se joindre au mouvement.

    L'impact de l'appel sera mesuré par le Réseau de transport d'électricité (RTE), qui devrait donner une première indication dans la soirée.

    Le lendemain, vendredi 2 février, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) doit publier son nouveau rapport scientifique sur les risques de réchauffement de la planète.

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