• Pouvoir d'achat et vie chère

    Pouvoir d'achat en désuétude, vie chère et moral en baisse des Français


     « Les inquiétantes ruptures de Nicolas Sarkozy » d'Eric Besson (secrétaire national du PS à l'économie et à la fiscalité) est un véritable ouvrage sur le culte de la performance d'une personnalité politique.

    Comme livre de chevet, cela vous conduit directement à des insomnies. Alors, on se lève, on réfléchit, on tourne en rond, pour finir par angoisser, puis arrive le matin.


    Le chapitre 3 (Nicolas ou le vrai libéral sous couvert d'un faux pragmatique) fait preuve d'une vraie rupture sociale. La réduction d'impôts sur les crédits à la consommation, les encouragements fiscaux, les mesures de déblocage de l'épargne salariale (passage de N.S. aux finances en 2004) ne sont qu'un leurre. En retour, une baisse des prix à la consommation, non suivie par les distributeurs de grandes chaînes de magasins : un loupé sans le moindre faux pas.

    La baisse des impôts (du fait de la superbe gestion budgétaire menée par N.S. en 2004) s'est traduite par une augmentation des prélèvements sociaux et des charges salariales au détriment des petits salaires, des loyers, des carburants, du gaz et de l'électricité...

    Qui plus est, cette soi-disante diminution des impôts a surtout profité aux salaires les plus élevés alors que les bas salaires s'en sont finalement trouvés lésés.

    Il y a comme un malaise quand on assiste à l'envolée des prélèvements et à la dégringolade des taux de rentabilité de la « petite «épargne » (les détenteurs du gros patrimoine ne se sont sentis concernés), alors que le pouvoir d'achat (en très légère augmentation) n'a pas suivi touchant de plein fouet les classes les plus populaires et les moyennement basses.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Honneurs aux nantis, à ceux qui rentabilisent ; usure radicale des plus modestes, ceux qui ne rentabilisent pas, des assistés quoi !!! Conservatisme et archaïsme ; modernité à l'abandon, régression des valeurs sociales, accroissement des inégalités et relégation verticale.

     

    Un débat organisé récemment par Gilles Soulier (secrétaire de la section PS d'Ars-sur-Moselle – 57) en présence de Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine, candidate PS aux élections législatives pour la deuxième circonscription de la Moselle et vice-présidente du Conseil Régional de Lorraine, portait justement sur la vie chère et le pouvoir d'achat. Un participant souligne l'envolée du prix des produits de première nécessité dont le « sac de patates ». L'histoire peut faire rire ; pas tant que ça, car si un tel sac n'est rien pour certains, il est simplement une nécessité pour beaucoup : se nourrir ; vital, n'est-ce pas. 


    <o:p> </o:p>« Telle serait notre nouvelle sensibilité égalitaire : tout entreprendre au nom de soi-même. Puisque la performance seule, compte, chacun d'entre-nous, tel ce frêle athlète de la vie dont parlait Baudelaire, doit prouver qu'il en possède l'étoffe ». Alain Ehrenberg – Le culte de la performance.
    <o:p> </o:p>En ce sens, Nicolas Sarkozy, en cultivant ce culte, n'a rien prouvé du tout si ce n'est se désapprouver lui-même : erreur majestueuse de politique fiscale. 


    « C'est la lutte contre la vie chère et la précarité qui seront les premiers vecteurs de la valeur travail » - Ségolène Royal : Mes combats pour la France – Janvier 2007.

    A l'occasion de ses voeux au conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal a rappelé qu'il n'y aurait "pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail ou l'effort" ni de hausse des prélèvements obligatoires si elle est élue en 2007.

    "Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires".

    Le débat sur la question des graves déficits dont souffre la France aujourd'hui est indispensable. Le moment venu, dans le cadre du projet présidentiel, je dirai un certain nombre de choses sur ces questions
    ".

    La veille, Ségolène Royal avait "demandé à Dominique Strauss-Kahn, Didier Migaud et François Marc, en liaison avec Eric Besson, secrétaire national à l'économie et à la fiscalité, d'établir un diagnostic et des propositions sur l'efficacité de la dépense publique et sur les réformes du système de prélèvements favorables à l'emploi, au pouvoir d'achat, à la justice sociale, à l'efficacité économique et à l'innovation.

    Le débat sur la question préoccupante des déficits publics et donc de la fiscalité et des prélèvements est légitime, et même indispensable.

    Le redressement du pays appelle des réponses et le débat de l'élection présidentielle doit permettre de proposer un choix clair, en respect des quatre objectifs du projet socialiste rappelés par le Premier secrétaire, François Hollande : pas d'augmentation des prélèvements obligatoires, réduction des déficits, financement des priorités sociales et remise en cause des avantages fiscaux des plus privilégiés.

    Pour rappel, un débat participatif sur le thème de la vie chère, du pouvoir d'achat et de l'efficacité économique aura lieu, le Lundi 22 janvier à 20h à Metz au Caveau du café Jehanne d'Arc (en face des Trinitaires). Ce débat est organisé par les Comités Désirs d'Avenir de Metz Métropole (www.desirsdavenir.org).








     


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