• Martine Aubry : "tous derrière" Ségolène Royal, qui salue l'"élue de terrain" de http://debatsocialiste.blogspirit.com

    19.01.2007


    Martine Aubry : "tous derrière" Ségolène Royal, qui salue l'"élue de terrain"






    La maire de Lille, Martine Aubry, a appelé vendredi les socialistes à être "tous derrière" leur candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal, tandis que celle-ci saluait "une élue de terrain" qui a eu "le souci de (...) la mixité sociale".


    "Il n'y a aucun doute, il n'y a qu'une candidate du Parti socialiste. On est tous derrière elle", a affirmé Mme Aubry à la presse devant le siège de la Fédération socialiste du Nord, après l'avoir reçue dans son bureau de l'Hôtel de Ville pendant une demi-heure.


    "Je suis très heureuse d'accueillir Ségolène qui, après la tempête, nous a ramené le ciel bleu, je le vois à travers les nuages. Je pense que c'est bon signe", a-t-elle poursuivi, assurant que les deux femmes étaient "ravies de (se) retrouver toutes les deux".

     

    "Le logement est une de ses préoccupations, comme celle des Français, pour garder les classes populaires (dans l'électorat de la gauche) mais aussi leur donner les mêmes conditions que les autres de logement et de qualité de vie", a souligné Mme Aubry.

     

    Celle-ci n'avait apporté son soutien à aucun des trois candidats à la primaire PS mais avait indiqué qu'à titre personnel elle ne voterait pas pour Ségolène Royal.

     

    Mme Royal a salué "une élue de terrain" et un maire "qui a eu le souci dans sa ville de garder la mixité sociale, et d'assurer le rayonnement de la ville de Lille, non seulement dans le territoire national mais aussi international".

     

    "Dans cette démarche participative qui est la mienne, j'ai beaucoup à apprendre des élus de terrain", a expliqué la candidate. Suivie d'une meute de journalistes, Mme Royal est ensuite partie visiter des HLM rénovées dans le quartier populaire de Lille-sud, et devait animer à Roubaix dans la soirée un "débat participatif" sur le thème du logement.

     

    Martine Aubry, a également appelé les socialistes à "laisser" Ségolène Royal "porter sa campagne selon son style et sa sensibilité", et à "s'y inscrire", affirmant qu'elle n'avait "pas d'inquiétude" sur le parcours de la candidate à l'élection présidentielle.

     

    Il faut laisser effectivement au candidat ses choix et son temps. On a suffisamment reproché à certains candidats, lors des dernières élections, de ne pas avoir été maîtres de leur campagne", a déclaré la Secrétaire nationale du PS, en marge d'une visite de réalisation de logements sociaux dans sa ville avec la candidate du parti.

     

    Selon Mme Aubry, "il faut laisser chacun, selon son style et sa sensibilité, porter sa campagne.

     

    Ségolène Royal a choisi un style extrêmement particulier, un rapport aux Français qui n'est pas le rapport habituel de la politique (...), je crois qu'il faut non seulement le respecter mais s'y inscrire".

     

    Elle a souhaité qu'après la fin de "la phase d'écoute" jusqu'au 11 février, les socialistes soient "rapidement en mesure de dire cequ'est la plateforme présidentielle".

     

    Ne nous laissons pas perturber par les petites phrases, les petites histoires (...) Je n'ai pas d'inquiétude.

     

    Gardons le cap", a ajouté la Maire de Lille, qui a affirmé ne sentir "un mouvement ni dans un sens,ni dans l'autre", c'est-à-dire ni vers la droite, ni vers la gauche.

     

    Enfin, Martine Aubry, a estimé vendredi que Ségolène Royal et elle-même étaient "d'accord sur l'avenir" des 35 heures, y compris pour "reprendre le mouvement" pour leur extension.

     

    Interrogée pour savoir si les 35 heures, que Mme Aubry porta sur les fonts baptismaux, avaient été évoquées lors de leur entretien à l'Hôtel de ville, l'ex-ministre des Affaires sociales a répondu : "Avec Ségolène Royal, nous parlons de tout, parce que nous sommes des femmes. Nous parlons de ce que nous avons en commun, nous parlons aussi des désaccords que nous pouvons avoir, dans une grande clarté".

     

    Ségolène Royal avait qualifié mercredi les 35 heures de "progrès social" tout en critiquant leur application "technocratique". Elle a à nouveau manifesté une grande prudence sur ce sujet dans un entretien au quotidien régional La Voix du Nord, vendredi.

     

    "Je crois que nous sommes d'accord sur l'avenir, c'est-à-dire un grand bilan qui doit être réalisé sur les 35 heures, que j'avais moi-même proposé, avec les syndicats et le patronat (...), sur, je l'espère une grande négociation interprofessionnelle et - je crois que Ségolène Royal est d'accord là-dessus - pour reprendre le mouvement".

     

    Selon Martine Aubry, il faut à la fois "maintenir la compétitivité des entreprises, créer des emplois et permettre aux gens de vivre mieux". "Ceux qui ne sont pas (aux 35 heures) aimeraient y être", a-t-elle ajouté.

  • Commentaires

    1
    jpb
    Samedi 20 Janvier 2007 à 15:34
    Staline ou Mao ?
    Le culte de la personnalité impose-t'il le clonage de l'image ? Regardez un peu mon blog pour ne pas sombrer dans le ridicule, DSK apparait bien, mais il faut le chercher. Le matraquage publicitaire aboutie à la gerbe, vous devriez le savoir. Quand la forme prend le pas sur le fond, la catastrophe s'invite à la table des débats.
    2
    Samedi 20 Janvier 2007 à 16:57
    La grande forme
    Cher Jean-Pierre. Le vent ne t'emportera pas si tu t'obstines à ne parler que de la forme. Ca, c'était pour la forme. Pour le fond, si tu vois en cela un culte de la personnalité, je te soupçonne fortement d'adhérer au "culte de la performance". Ton message n'a strictement rien à voir l'article de presse cité ci-dessus. Effectivement, on pourra dire que tu es en forme mais pas à fond. Pour ta gouverne et sans les voiles, je te laisse méditer sur le paragraphe suivant (c'est de Alain Ehrenberg) : "Le regard critique que l'observateur doit porter aujourd'hui sur les problèmes du présent ne consiste pas à dénoncer la concurrence, l’idéologie de la réussite et, plus généralement, l'individualisme des mœurs en regrettant des pratiques politiques faites de grands desseins et d'ennemis facilement désignables. L'observateur ne doit non plus abandonner toute perspective critique dans un spontanéisme qui réifie l'œuvre des individus, promeut un relativisme généralisé, ne se préoccupe pas des critères du discernement politique et, par conséquent, est susceptible de prendre des tournants inquiétants ou de tomber dans la pire démagogie".
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    3
    jpb
    Samedi 20 Janvier 2007 à 18:41
    Sur le fond:
    Martine Aubry a parfaitement raison, il est temps pour les socialistes d'être en mesure de dire ce qu'est la plateforme présidentielle. Si interroger le citoyen sur ses désirs est nécessaire pour coller à une politique inventive, cette méthodologie ne peut s'appliquer que lorsque que l'on est élu. Borner son programme à cette seule méthodologie, c'est mettre la charrue avant les boeufs et ne pas arriver à accrocher l'électorat. Il apparaît que dans les débats participatifs menés, hors militants du PS, aucun citoyen ne vient. Pourquoi ? Analyser le réel, et non plaquer dessus son désir et à la base du raisonnement politique, l'oublier, c'est courir le risque pour le PS de bégayer. Vous voyez, je ne suis pas une femme, et pourtant je parle de tout... ;-)
    4
    Samedi 20 Janvier 2007 à 19:12
    Au moins, ça fait plaisir de venir visiter et de commenter sur Ségolène57
    Merci Jean-Pierre. Je me sens plus à l'aise dans tes propos. Ségolène Royal a instauré les débats participatifs ; on ne peut revenir dessus. Je conviens que beaucoup des débats qui ont été réalisés drainent en grande majorité des militants PS. Il est très difficile de convaincre des personnes hors PS, non pas parce qu'ils n'existent pas, mais parce qu'ils ne se sentent pas concernés par la politique (sans doute l'effet de 2002) ou bien ils ont d'autres choses à faire ou ils ont d'autres sensibilités. Mais certains sont pourtant intéressés et ce sont ceux pour qui Ségolène Royal et non le PS, incarne une fraîcheur dans la politique et des idées nouvelles. On verra bien au débat de Lundi 22 Janvier à Metz.
    5
    jpb
    Samedi 20 Janvier 2007 à 23:47
    Camarade, au travail:
    C'est DSK qui m'a amené à la politique. Mitterrand était retors, d'autres insuffisants, j'ai tenté de comprendre son message, et je pense l'avoir en partie compris. Je sais que dans la situation actuelle, il est par loyauté paralysé. Mais le droit de penser et de s'exprimer sont garantis par la constitution française. Je suis Français, la France est mon pays, je peux parler. Nous ne pouvons continuer à exister mondialement que si notre économie est prospère. Nous ne pouvons payer les retraites que si nous vendons aux Chinois en tout genre des produits innovants de qualité. Ce n'est qu'en organisant la création de nouvelles entreprise les mettant sur le marché et qui fassent des bénéfices que nous disposerons de suffisamment d'euros pour y parvenir. Ce n'est enfin qu'en montrant ce visage de la réussite que nous arriverons à convaincre les citoyens des autres pays. C'est ainsi que la paix s'imposera dans le monde. En Lorraine, nous avons l'héritage de Robert Schuman à gérer et nous sommes au coeur de l'Europe par le biais de la Gande Région. Ça fait quand même suffisamment de choses pour enflammer la Moselle. C'est à nous d'impulser cette politique, et suffisamment fort pour l'imposer à Ségolène ou à Sarko. Ce n'est pas la couleur du chat qui compte, l'important c'est qu'il sache attraper les souris. ;-)
    6
    Dimanche 21 Janvier 2007 à 09:08
    Tous dans le même bateau
    Là, je ne peux être que profondément d'accord avec ton commentaire. Merci
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