• Les présidents de régions désabusés

    Les présidents de régions qui ont rencontré le Premier ministre mardi matin à Matignon ont affirmé sortir "un peu désabusés" de cet entretien, face à "la surdité et la crispation jacobine du pouvoir", ont-ils indiqué au cours d'une conférence de presse.Une dizaine de présidents, conduit par le président de l'Association des régions de France, Alain Rousset (PS), ont été reçus par Dominique de Villepin, qui a quitté assez vite la réunion, et ses ministres Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale), Jean-François Copé (Budget), Brice Hortefeux (Collectivités territoriales) et Christian Estrosi (Aménagement du territoire)."Notre première impression est qu'il y a, de la part du gouvernement, soit une langue de bois, soit une incompréhension de fond d'un besoin de décentralisation", a affirmé M. Rousset.Trois sujets ont dominé l'entretien: l'élaboration des contrats de projets Etat-régions pour la période 2007-2013, la maîtrise des finances territoriales souhaitée par le gouvernement, et la gestion des fonds européens.Concernant les contrats de projets, les présidents de région ont rappelé que le délai fixé pour leur signature au 31 décembre 2006 leur semblait trop court pour pouvoir négocier avec les élus et les "forces vives" des régions et élaborer "un véritable projet porteur" impliquant tous les acteurs.Ils estiment en outre n'avoir aucune garantie financière, alors que l'Etat a déjà du retard dans l'exécution de l'actuel contrat de plan (20% à 30% de retard par rapport aux engagements des régions).A propos des fonds européens, les présidents ont rappelé leur exigence de pouvoir les gérer directement, à l'instar de l'Alsace. Ils ont souligné que leur gestion par l'Etat aboutit non seulement à un "saupoudrage" mais traduit un "manque de confiance envers les régions et la créativité des territoires", selon M. Rousset.Enfin, les présidents de régions ont réaffirmé leur opposition à la "maîtrise" des finances territoriales souhaitée par le gouvernement "car cela signifie qu'on désinvestit dans ce pays" et "qu'on ne peut pas aller au-delà de ce que faisait l'Etat", a affirmé le président de l'ARF. "On ne peut pas à la fois vous attaquer à la gorge et vous faire les poches", a-t-il lancé à l'adresse du gouvernement. Source AFP


  • Commentaires

    1
    stephane
    Mardi 2 Mai 2006 à 23:33
    Ils ont raison
    Quelle belle image : Ségolène à la tête de l'opposition des régions à la Droite …
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