• Les 35 H, bilan mitigé

    Ségolène Royal vient d’affirmer que le bilan des 35H, réforme phare de l’ancien gouvernement Jospin, était un bilan mitigé. Dans le deuxième chapitre de son "livre en ligne" publié sur son site Internet (http://www.desirsdavenir.org), Ségolène Royal constate que les lois Aubry ont entraîné une "flexibilité accrue".

    "La proportion des salariés en horaires flexibles est passée de 10 à 40%, soit plus que les salariés américains. Pour ceux-là, les rythmes de travail ont été intensifiés, les amplitudes horaires étendues", note-t-elle. Or, "la répartition de l'effort et des avantages a été fortement inégalitaire" puisque les cadres ont bénéficié de la réduction du temps de travail, poursuit-elle.

    Pour Ségolène Royal, "c'est donc essentiellement au bas de l'échelle des qualifications et des statuts que la flexibilité a été accentuée", avec à la clé "une dégradation de la situation des plus fragiles". Et de citer l'exemple de Michelin, où "les cadres ont bénéficié de jours de congé supplémentaires et les ouvriers sont venus travailler le samedi". "Les résultats des 35 heures sont donc mitigés", conclut-elle.

    Dans un entretien aux "Echos" du 19 mai, elle n'avait pas exclu d'"aller au-delà" des assouplissements apportés par la droite pour ceux qui "veulent travailler plus" ou "moduler" leur temps de travail "selon les étapes de la vie". Le tout sous réserve de négociation sociale.

    Ségolène Royal n'est pas la première à s'interroger sur les "RTT".

    D'autres avant elle avaient déjà critiqué les conditions de leur application. Des débats ont eu lieu au sein du PS sur la façon dont il fallait les mettre en oeuvre. Nombreux ont jugé et ont fait savoir que le fait d'imposer une loi uniforme pour tout le monde avait été une erreur. Jusqu'à Lionel Jospin qui avait reconnu en décembre dernier que "nous n'aurions pas dû faire les 35 heures à l'hôpital".

     

     


  • Commentaires

    1
    Caribou
    Vendredi 22 Décembre 2006 à 14:58
    Ségo se serait moins plantée
    Ségo se serait moins plantée dans un récent débat télévisé si elle avait pris connaissance de ces deux informations. - Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm - Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm Il est encore temps de l'en informer car la question se posera souvent. Si l'on fait la moyenne de tous les emplois, à temps partiel et à temps complet, la durée de la semaine de travail est : - 36,3 h en France - 36,2 h en Italie - 35,1 h au Danemark - 33,6 h en Allemagne - 33,2 h en Espagne - 31,7 h en Grande-Bretagne - 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux "au travail") - 29,2 h aux Pays-Bas - 33,8 h aux Etats-Unis En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %. La tromperie est dévoilée. Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.
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