• Et toujours les jurys citoyens





    Dans l'hebdomadaire Marianne de cette semaine, un intéressant dossier sur le populisme. Sur le ton inimitable de l'hebdomadaire, une thèse: ceux qui crient au populisme ne cherchent qu'à dissoudre le peuple, le cacher, ... ça se discute mais c'est stimulant.
    Dans le dossier, une interview de Vincent Peillon, porte parole de Ségolène Royal. J'en tire une réponse à la question : "les jurys citoyens passent par une remise en cause de la démocratie représentative":
    Réponse "
    Montesquieu, qui n'est pas, à ma connaissance, un populiste, écrit dans l'esprit des lois qu'il préfère le tirage au sort, plus démocratique, à l'élection, plus aristocratiques. De même Rousseau, dans le Contrat Social dit qu'il refuse la démocratie représentative car "là où le représentant est, le représenté n'est plus". L'affaire n'est donc pas simple! C'est ce qui explique que les républicains et les socialistes davantage encore, ont été longs à se rallier à cette forme de démocratie, qu'ils ont toujours considéré comme insuffisante et devant être complétée. Ce débat-là, méritait mieux que ces éructation et ces caricatures"

    On peut tirer de ces quelques mots, que les jurys citoyens lancent un débat de fond sur ce qu'est notre démocratie, et qu'un nouvel équilibre est à trouver qui tire les leçons de notre histoire et qui tire le meilleur parti des nouvelles technologies pour permettre l'expression de tous.
    Si on peut appeler de nos voeux un renouveau de l'Islam des Lumières (voir article précédent)...il n'est sans doute pas inutile d'appeler à un renouveau des
    Lumières pour notre pensée politique.



    publié par Erasme de Metz dans: Ségolène Royal
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  • Commentaires

    1
    René-Claude
    Samedi 11 Novembre 2006 à 09:40
    publié hier chez Erasme
    Voici un texte sur le populisme de Alexandre Dorna qui est professeur d’Université à Caen et repris du Monde Diplomatique de Novembre 2003. Je ne fais que reproduire la conclusion. « La renaissance du populisme depuis une vingtaine d’années signale une crise de la démocratie représentative. Elle est planétaire, donc presque inédite, et son impact psychologique médiatiquement algorithmique. Le bouleversement brusque (mais pas forcément violent) des structures sociales et politiques provoqué par la mondialisation libérale s’accompagne d’une perturbation équivalente des structures psychiques, des habitudes et des représentations. Les frustrations cumulées engendrent pas à pas une nouvelle grande déception. Les anciens ne se reconnaîtraient pas dans la république triste et résignée des modernes, ni dans cette société « sociale-libérale » de plus en plus autoritaire et refermée. D’où l’inquiétude grandissante. Au point que l’alternative est peu réjouissante : la révolte explosive ou l’implosion conformiste. L’identification de l’agent pathologique se révèle donc indispensable. La présence du populisme est assimilable, mutatis mutandis, à un accès de fièvre. Et si la fièvre est symptôme de maladie, elle n’est pas, en elle-même, la maladie. » Je pense que Ségolène a perçu très rapidement la crise de la « démocratie représentative » que nous traversons. Elle est à même de regénérer une démocratie égalitaire citoyenne et plus transparente. Elle dit clairement ce qu’elle pense sans passer par des phrases incompréhensibles et manipulatrices de conscience (le principal est de s'en apercevoir!!!). Ajoutons encore que la démocratie "participative" qu'elle a entreprise et pas seulement sur son blog désir d'Avenir et autres blogs de soutien (démarche sur le terrain, vision de la réalité locale...), souligne une volonté claire et "représentative" d'un renouveau de la démocratie. Elle aspire à une énergie nouvelle. Nous en avons forcément besoin. A bientôt.
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