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Article du Républicain Lorrain du 16 Janvier 2007 - Région (politique) de X.B.
Un TGV pour la lune
Le patron de la Région a décliné hier ses vœux sur la thématique de la campagne nationale de promotion de la Lorraine, dont le point d'orgue est prévu en février à la gare Saint-Lazare.
« A Paris les gens associent à la Région lorraine une histoire mais pas un devenir. Il faut miser sur cette attractivité indispensable au devenir du territoire », plaide Jean-Pierre Masseret face à ses hôtes.
Pour la traditionnelle présentation des vœux, le patron de la Lorraine a dévoilé « le deuxième étage » de la fusée destinée à décrocher la lune. La Lorraine doit elle aussi convaincre que sa face cachée vaut le détour. L'arrivée du TGV - rebaptisé "le messie" par Jean-Pierre Masseret -, ou encore le centre Pompidou à Metz constituent deux brillants exemples de ce dynamisme lui permettant de modifier en profondeur son image.
L'occasion est trop belle, une campagne de com' s'impose donc. (Lire ci-dessous).
Sans remettre en cause cette opportunité, Roger Cayzelle évoque plutôt un atterrissage catastrophe qu'un lointain alunissage. «Nous sommes en effet à un moment de grande difficulté car la plupart de nos indicateurs économiques et sociaux sont au rouge», résume-t-il, en pointant du doigt les pesanteurs économiques lorraines.«La deuxième phase de notre reconversion est grippée», constate le président du conseil économique et social lors de la même présentation des vœux de nouvelle année.
«Des hauts et des bas»En réponse, Jean-Pierre Masseret suggère : Notre devoir, c'est d'éclairer l'avenir », en ciblant l'action de la Région en faveur des métiers de demain, dont l'accent sera mis début mars sur ceux de l'automobile. Pour le reste « il y aura, en 2007, des hauts et des bas », prédit l'orateur.Encore faut-il déceler le message subliminal. En cette année d'affrontement électoral, celui-ci ne devrait pas être bien difficile à identifier. A ce sujet, le président de Région rejoindra sa candidate préférée dès demain, mercredi, au Luxembourg. Ségolène Royal devrait en effet y rencontrer lors d'un entretien en tête à tête Jean-Claude Juncker, le Premier Ministre grand ducal.
Entre Jean-Pierre Masseret et Ségolène Royal, il sera peut-être aussi question... de Nicolas Sarkozy, et du rythme qu'il convient d'imprimer à la campagne.
En dépit du raout médiatique de ces dernières heures, Jean-Pierre Masseret reste confiant : «Sarko est parti dans la tradition, mais la présidentielle se gère comme la montée d'un col dans le tour de France. Avant fin Février, début Mars, on ne peut rien dire» juge t-il. Pour les idées et le programme, l'intéressé annonce la date : «Elle dira tout le 18 Mars». A suivre, donc.
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