• Extraits de l’interview de Ségolène Royal pour le magasine TÊTU, juillet-août 2006

    Après avoir rappelé que ce qui anime Ségolène Royal c’est l’écoute pour ensuite agir juste et avec méthode, sur les sujets de l’homosexualité et du mariage homosexuel, elle rappelle que ce sont des sujets délicats qui nécessiteront beaucoup d’explication et de conviction pour avancer résolument mais sans heurter. 

    Pour elle, la question fondamentale est celle des discriminations.

    Au sujet de l’adoption par un couple d’homosexuel, elle répond très simplement que les célibataires le peuvent donc dans les faits un couple homosexuel le peut tout autant.

    Ségolène Royal est d’ailleurs à l’origine d’une loi sur l’autorité parentale (2002) permettant le partage de cette autorité sans différence de sexe.

    Elle reconnaît volontiers que ce qui manque c’est le pouvoir d’adoption en commun de deux personnes du même sexe.

    Elle rappelle aussi que l’adoption ne se fait pas au nom des parents mais dans l’intérêt des enfants. L’adoption est avant tout un projet familial. Il n’y a pas de droit, pour les homosexuels ou pour les hétérosexuels, d’avoir un enfant à tout prix, comme on achète une marchandise.

    Si un homosexuel peut adopter seul, pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas le faire ? Les fondements juridiques existent.

    On peut franchir le pas de la reconnaissance de l’homoparentalité sur la base de la qualité du projet familial.

    Sur le mariage, elle comprend la revendication exprimée par les homosexuels car elle s’inscrit dans le cadre plus large de la lutte contre les discriminations.L’ouverture du mariage aux couples de même sexe se demande au nom du principe d’égalité, de visibilité et de respect. Cela fait partie de la République du respect. Cette revendication lui semble en cohérence  avec l’émergence de libertés nouvelles. Chacun doit pouvoir construire sa vie avec dignité, avec des règles claires, qui s’appliquent à tous.

    Sur ces questions de société, il faut rassembler une majorité de Français. Il ne doit pas y avoir d’instrumentalisation politique de ces sujets là.

    Elle indique que lorsque l’on a des responsabilités nationales, on a le devoir de tenir compte de la diversité des héritages culturels. Mais cela n’empêche pas de créer de nouveaux droits : il faut, simplement, au préalable, faire comprendre aux Français, que peut-être, un jour, ils peuvent êtres confrontés à ces questions.

    Les raisons au nom desquelles on agit sont déterminantes. Elle indique qu’elle avancera dans ce sens car elle a la volonté de conduire ces réformes sans blessure et sans déchaîner les passions. C’est très important car derrière la question du mariage, il y a la question essentielle des discriminations au sein de la République.   

    La façon dont on s’y prend va compter énormément. Si l’on veut des effets durables dans la lutte contre les discriminations, il ne faut pas faire de ces enjeux une sorte de gadget. On ne doit pas s’y prendre à la légère. C’est pour cela qu’elle préfère parler d’union, parce que le mariage, initialement, c’est ce qui fonde la filiation, et que le mariage vaut reconnaissance automatique de paternité.  

    Pour elle, le mot union est plus juste et correspond plus à la réalité. Elle a néanmoins conscience de la valeur symbolique : si on parle d’union, on pensera que c’est un sous-mariage et que donc ce n’est pas vraiment l’égalité des droits. L’ouverture du mariage aux homosexuels fait parti du projet du PS. Le débat aura lieu et si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet.

    Quid du Pacs ? Il faut évidemment l’améliorer : sur les successions, la fiscalité, le sort du partenaire pacsé étranger….


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  • Une rencontre citoyenne s’est tenue autour de Jean-Pierre MASSERET, Président du Comité de Soutien de Ségolène Royal en Moselle et de Gilles SOULIER, animateur de ce comité.
    La volonté affichée de cette rencontre s’inscrivait dans les actions entreprises par Ségolène Royal tendant à ouvrir très largement le débat citoyen.
    C’est parce que nous partageons cette logique de rapprochement nécessaire entre citoyens et élus  que le débat se voulait libre, sans ordre du jour imposé afin d’échanger de citoyen à citoyen.
    La 1ère motivation partagée par l’assistance réunie est de battre la Droite l’année prochaine.
    A cette motivation répond une 1ère préoccupation : comment y parvenir le plus rapidement possible ?
    Un souci partagé d’aller vite car l’attente de l’espoir incarné par Ségolène Royal est très attendu.
    Alors, la question fondamentale de nos concitoyens est la suivante : comment peser depuis l’extérieur sur le parti socialiste ? comment lui faire comprendre que les citoyens, eux, ont déjà choisi le candidat de la Gauche ? …et qu’ils seraient déçus si ce n’était pas elle…
    Sur l’ordre juste prôné et défendu par Ségolène Royal la question a été posée par Jean-Pierre Masseret de savoir comment ces termes étaient ressentis dans l’opinion. En effet, on peut penser que ce ne sont pas des thèmes familiers de la Gauche et peut-être même difficile à porter par la Gauche.
    Les propos de S. Royal sont bien acceptés, plutôt partagés et créent une impatience chez nos concitoyens.
    Les sympathisants de Gauche semblent décomplexés et parler plus librement depuis les propos tenus par S. Royal.
    Un engagement est attendu en direction de la laïcité, valeur de base du Parti Socialiste dont il semble qu’on ne parle plus beaucoup.
    Un constat a été fait que  la laïcité était un peu en danger.
    Jean-Pierre Masseret a expliqué qu’à un moment on avait pensé que la laïcité était un acquis, ce qui l’a finalement fragilisé.
    Nicolas Sarkozy met en danger notre République  en abandonnant la laïcité et en jouant le communautarisme.
    Enfin, quelqu’un dans l’assistance a demandé ce que Jean-Pierre Masseret et Gilles Soulier attendaient d’eux.
    Il a été répondu communément que le comité de soutien comptait sur chacun et chacune d’entre eux pour aller relayer et expliquer, auprès de leur famille, auprès de leurs amis… , pourquoi S. Royal nous semblait être la candidate idéale de la Gauche aux prochaines échéances électorales.
    Car malgré tout, si son avance se maintenait dans l’opinion publique, cette dernière peut faire basculer les choses en faveur de Ségolène Royal.
    D’autres sujets ont bien sûr été abordés. D’autres choses très intéressantes ont été dites et avancées. Pardonnez-nous de ne pouvoir dresser un compte-rendu plus en détail.
    D’autres rencontres citoyennes auront lieu. Si vous êtes intéressé(e), n’hésitez pas à nous envoyer un mail à l’adresse suivante : desirdavenir57@yahoo.fr.
    Le Comité de Soutien

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  • Sur le projet arrêté mardi 6 juin au soir par les responsables socialistes en vue des futures échéances présidentielles, Ségolène Royal a fait savoir qu’elle était très contente de ce qui se passe puisque l'ensemble des propositions qu’elle a fait ont été retenues.                                                                                                                                                                "Le projet est l’aboutissement d’un long cheminement (travail fait lors des Etats Généraux) et dont les militants doivent maintenant s’emparer en vue de son amélioration."

    Le projet des socialistes a retenu la mise sous tutelle judiciaire des allocations dans une logique de soutien à la parentalité, avancée par Ségolène Royal la semaine passée.
    Ségolène Royal a réaffirmé qu’elle n’avait jamais proposé que des militaires encadrent de jeunes primo-délinquants dans des centres fermés et a cité en exemple les Etats-Unis où ce fut un échec. Mais "au nom de quoi, dans une République, les professions à uniforme - militaires, gendarmes, pompiers - seraient considérées comme devant rester en marge d'un effort collectif? C'est un chantier national majeur", a-t-elle dit.
    « Ceux qui souffrent de l’insécurité sont les personnes les plus modestes issus des quartiers les plus défavorisés. La logique du PS n’est pas d’enfoncer les gens, contrairement à la Droite qui construit de plus en plus de prisons. Il s'agira de "centres d'éducation renforcée" et "chantiers d'apprentissage et d'insertion pour éviter la récidive ».
    « Nicolas Sarkozy a crée la délinquance de masse  à laquelle le PS répond par des propositions alternatives à la prison ».
    Elle a mis en avant la logique de la politique par la preuve, consistant à « essayer » plutôt que de ne rien faire afin de faire réussir les jeunes.

    Sur les 35H, la prise de conscience collective sur les salariés, les ouvriers, les employés les moins qualifiés durement touchés par la réorganisation du temps de travail date des législatives 2002.
    "Personne n'a contesté" ce bilan en commission du projet, a-t-elle dit, en assurant qu'il ne s'agit pas de "remettre en cause la totalité d'une réforme".
    "La réforme des 35 H constitue un progrès social mais il faut rectifier les choses", a-t-elle dit.

    Sur sa liberté de parole, elle a assuré qu’elle continuerait dans ce sens, comme tous les autres socialistes. 

    Sur les critiques à son encontre lui reprochant de jouer un jeu personnel, Ségolène Royal a répondu : « J'entends beaucoup de critiques en effet parmi certains responsables, qui font beaucoup de bruit mais qui sont assez peu nombreux au demeurant, alors qu'à la base, je ressens beaucoup de soutien. Cherchez l'erreur. »

    Enfin, Ségolène Royal, candidate probable à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007, a affirmé mercredi qu'elle se retirerait "devant tout candidat mieux placé qu'elle pour battre la droite" et que cela ne lui poserait "aucun problème".

    Retrouver l’intégralité de son interview sur le www.rtl.fr dans la rubrique Les Chroniques.


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  • PARIS (AP) - Près de sept Français sur dix approuvent les déclarations de Ségolène Royal en matière de lutte contre l'insécurité, selon un sondage BVA pour LCI et "Le Figaro" que publie mercredi le quotidien.
    Au total, 66% des Français approuvent les prises de position de la candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle. Parmi eux, on dénombre 69% des sympathisants socialistes et 67% des électeurs de droite. Ils sont 24% à désapprouver ses déclarations. Dix pour cent des sondés ne se prononcent
    pas.


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  • Ségolène Royal vient d’affirmer que le bilan des 35H, réforme phare de l’ancien gouvernement Jospin, était un bilan mitigé. Dans le deuxième chapitre de son "livre en ligne" publié sur son site Internet (http://www.desirsdavenir.org), Ségolène Royal constate que les lois Aubry ont entraîné une "flexibilité accrue".

    "La proportion des salariés en horaires flexibles est passée de 10 à 40%, soit plus que les salariés américains. Pour ceux-là, les rythmes de travail ont été intensifiés, les amplitudes horaires étendues", note-t-elle. Or, "la répartition de l'effort et des avantages a été fortement inégalitaire" puisque les cadres ont bénéficié de la réduction du temps de travail, poursuit-elle.

    Pour Ségolène Royal, "c'est donc essentiellement au bas de l'échelle des qualifications et des statuts que la flexibilité a été accentuée", avec à la clé "une dégradation de la situation des plus fragiles". Et de citer l'exemple de Michelin, où "les cadres ont bénéficié de jours de congé supplémentaires et les ouvriers sont venus travailler le samedi". "Les résultats des 35 heures sont donc mitigés", conclut-elle.

    Dans un entretien aux "Echos" du 19 mai, elle n'avait pas exclu d'"aller au-delà" des assouplissements apportés par la droite pour ceux qui "veulent travailler plus" ou "moduler" leur temps de travail "selon les étapes de la vie". Le tout sous réserve de négociation sociale.

    Ségolène Royal n'est pas la première à s'interroger sur les "RTT".

    D'autres avant elle avaient déjà critiqué les conditions de leur application. Des débats ont eu lieu au sein du PS sur la façon dont il fallait les mettre en oeuvre. Nombreux ont jugé et ont fait savoir que le fait d'imposer une loi uniforme pour tout le monde avait été une erreur. Jusqu'à Lionel Jospin qui avait reconnu en décembre dernier que "nous n'aurions pas dû faire les 35 heures à l'hôpital".

     

     


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