• Sondage BVA pour L'EXPRESS


    PARIS (AFP) - Près de six Français sur dix jugent envisageable de voter pour Ségolène ROYAL à l'élection présidentielle, selon un sondage de BVA pour l'Express qui souligne la capacité de la responsable socialiste à intéresser au delà de l'audience traditionnelle de la gauche.
    Selon l'enquête, à la question "pourriez-vous voter pour Ségolène ROYAL", 18% des personnes interrogées répondent "oui, certainement", et 41% "oui, peut-être", 34% répondant "non, en aucun cas".
    Selon BVA, la proportion de personnes qui pourraient "certainement" voter Royal est particulièrement élevée parmi les cadres et professions intermédiaires du secteur public (21%).
    Elle est plus faible chez les ouvriers et employés (16%), et les salariés du privé dans leur ensemble (15%).
    Chez les sympathisants UDF, 48% disent qu'ils pourraient "peut-être" voter pour elle, contre seulement 28% chez les sympathisants UMP.
    Chez les travailleurs indépendants, seuls 20% disent qu'ils ne voteront "en aucun cas" pour Mme Royal, soit "une certaine retenue inhabituelle dans cette catégorie lorsqu'une personnalité de gauche est testée", selon Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion.
    Parmi les thèmes qui incitent les personnes sondées à choisir Mme Royal, le fait qu'elle soit une femme vient largement en tête, avec 60% des personnes interrogées mentionnant ce fait.
    Vient ensuite ses positions en matière de morale (citées par 56% des sondés), plus particulièrement appréciées chez les femmes, les jeunes, les ouvriers et les non-bacheliers.
    En revanche, sa manière de présenter sa vie de famille n'est citée que par 36% des personnes interrogées, 47% au contraire estimant qu'il s'agit d'un frein.
    Pour Jérôme Sainte-Marie, Ségolène ROYAL "bénéficie mécaniquement sur certains dossiers de la crédibilité plus forte de la gauche", mais parvient "grâce à un discours dissonant dans son camp sur d'autres thèmes, à intéresser au delà des catégories sociales ou générationnelles acquises".
    Le sondage a été réalisé par téléphone du 19 au 20 mai auprès d'un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

     


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    Ségolène Royal (PS) ne sera pas candidate aux législatives de 2007: elle annonce respecter "avant l'heure" la règle socialiste de non-cumul des mandats, sur un "chat" organisé par le journal Le Monde, publié mercredi 24 mai sur le site Internet du quotidien.
    A la question d'un internaute sur le cumul entre la présidence de la région Poitou-Charentes et son siège de députée des Deux-Sèvres, Ségolène Royal a répondu qu'elle avait déjà réfléchi à cette question, "puisque c'est maintenant que nous devons déposer nos candidatures pour les prochaines législatives".

    Elle souhaite garder sa région

    La candidate à la présidentielle de 2007 a rappelé que "Dans le programme du Parti socialiste, il y a le non-cumul de mandat entre un exécutif local important et un mandat parlementaire". Et la socialiste en tête des sondages d'opinion de conclure: "J'ai donc décidé de respecter avant l'heure ce principe du non-cumul et de transmettre le flambeau de ma circonscription, en continuant à y veiller de très près depuis la région", le mandat qu'elle souhaite conserver.

     Article paru dans NOUVELOBS.COM, mercredi 24 Mai 2006


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  • " Plus de performance économique mais plus de justice sociale : c'est l'accord gagnant-gagnant entre les entreprises et la collectivité que prône Ségolène Royal. Pour « Les Echos », la « candidate probable » à l'investiture socialiste pour 2007 parle sans tabou de la flexibilité, des 35 heures, du coût du travail. Sa conviction : le vieil antagonisme capital/travail peut être dépassé."

    PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOISE FRESSOZ ET ELSA FREYSSENET

    Retrouvez l'ensemble de l'entretien en cliquant sur http://www.lesechos.fr/info/rew_france/200076555.htm

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  • Ce n'est plus un secret, je soutiens Ségolène Royal dans sa démarche qui pourrait la conduire à nous représenter à l'élection présidentielle 2007.

    Je sais que nous sommes engagés dans la discussion de notre projet. Mais j'ai toujours pensé que la désignation de notre candidat(e) repoussée à la fin de l'année ne résisterait pas à la pression des évènements.

    Nous y sommes.

    Ségolène Royal ne figurait pas, nous dit-on, parmi la liste des prétendants socialistes.

    La belle affaire !

    Est-ce parce qu'elle est une femme et que notre pays et notre parti ne seraient pas « mûrs » pour accepter cette éventualité ?

    La Grande-Bretagne, l'Allemagne, les pays nordiques depuis longtemps et notamment les sociaux-démocrates, depuis peu l'Amérique du Sud et l'Afrique, ont confié à une femme les plus grandes responsabilités.

    Manquerait-elle d'expérience ?

    L'argument n'est pas très sérieux. Ségolène Royal accompagne la vie du PS, dans la majorité, comme dans l'opposition, au Gouvernement ou au Parlement, ou encore auprès de François Mitterrand depuis 1981.

    Ce qui m'importe, c'est de battre la Droite en 2007. Il n'est pas utile de dire pourquoi tant cette nécessité est évidente.

    Pourquoi faudrait-il se priver de l'opportunité de le faire ?

    Certes les sondages ne font pas une élection. Mais beaucoup considèrent que la montée en puissance de la candidature de Ségolène Royal n'est pas un évènement éphémère. L'opinion publique a besoin de se retrouver dans une personne et dans un projet. Il faut la communion des deux éléments pour emporter l'adhésion de notre peuple.

    Le projet sera socialiste, selon les mots de Ségolène Royal. La candidate potentielle qu'est la Présidente de la Région Poitou-Charentes affirme et porte les valeurs fondamentales qui ont permis à la République de s'imposer en France il y a moins de 120 ans.

    Trop nombreux sont nos concitoyens attirés par l'individualisme libéral, ou confrontés aux difficultés sociales, prêts à les rejeter.

    Devant le fric roi, devant les dérives communautaires ou mafieuses, il faut réinstaller dans la société française ce qui a permis à notre famille politique de gagner tant de victoires sociales au plus grand bénéfice des salariés et des familles les plus modestes.

    Le progrès économique et son juste partage social sont plus que jamais d'actualité. Notre responsabilité est également de réduire le fossé qui s'est creusé entre les hommes et les femmes politiques et les citoyens.

    Cela nous concerne tous car cette situation peut mettre rapidement en péril la République et la Démocratie.

    Les valeurs universelles que nos anciens ont fait gagner et rayonner sont les valeurs qui seules offrent une alternative à l'unilatéralisme des Etats-Unis. La clef de la paix, du progrès et de la sécurité de la planète se trouve dans notre capacité à rétablir ces valeurs au cœur du projet politique.

    Il me paraît que Ségolène royal a l'analyse juste. Elle est animée d'une farouche volonté.

    Je souhaite donc que nous agissions collectivement pour que le jeu qui se dessine sur le thème
    « Ségolène Royal n'a pas la légitimité ni les capacités pour être la candidate des socialistes et de la Gauche » s'arrête avant même de faire les dégâts que l'on peut imaginer.

    Ainsi, nous avons collectivement et individuellement la responsabilité de conforter et de faire gagner une démarche politique qui trouve l'adhésion de nos concitoyens.

    Pourquoi s'en priver, pourquoi perdre du temps ?

    Jean-Pierre MASSERET
    Président du Comité de Soutien

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  • Article paru dans Libération, mercredi 10 mai 2006

    Marie-Christine a un sourire presque gêné lorsqu'on lui demande pourquoi elle est venue écouter Ségolène Royal. «Quand elle parle, je comprends tout ce qu'elle dit. Elle est simple, humaine, zen et authentique. J'aime sa sensibilité, sa façon différente de répondre.» A 43 ans, assistante dentaire, Marie-Christine n'a jamais milité dans aucun parti politique. Mais la présidente PS de Poitou-Charentes l'a séduite depuis un bon moment, et une copine socialiste l'a convaincue de venir l'écouter, hier après-midi à Lyon. Ségolène Royal passait la journée entre Villeurbanne et Lyon, deux villes dont les principaux élus se sont ralliés très rapidement à son Désir d'avenir (le nom de son association). Le programme est très chargé, et la cohue souvent au rendez-vous. Certains veulent voir de près le phénomène. D'autres viennent, déjà conquis. Que lui trouvent-ils ?

    Le matin, une rencontre est organisée dans un restaurant de Villeurbanne avec des lecteurs du journal le Progrès. D'emblée, Royal les prévient : «Pour l'instant, je suis en phase d'écoute. Car pour agir juste, il faut savoir écouter.» Mireille, 67 ans, regrette bien que Royal ait «esquivé» sa question sur le «modèle Tony Blair». Mais le personnage lui a plu : «Elle répond sans faire de manière. Il y a moins de langue de bois qu'avec les autres D'autres l'a trouvent «attentive», «présente». Et la plupart soulignent sa «simplicité». Même Gérald, 30 ans, qui avant de venir la pensait «hautaine».

    Après le restaurant, l'hôtel de ville de Lyon attend la candidate. La foule se presse dans les salons. Le maire PS Gérard Collomb, promptement passé de Dominique Strauss-Kahn à Ségolène Royal, n'est pas étonné : «Elle sait correspondre aux attentes de nos concitoyens. Il y a une profonde inquiétude, un besoin d'espérer, et elle sait l'incarner.»

    L'entrevue entre le sénateur-maire et la députée ne dure pas très longtemps. Des adhérents de Désir d'avenir attendent dans un café voisin, avec une déclamation pour la candidate. «Vous nous redonnez envie de nous engager. De grâce, allez jusqu'au bout», lui lance Hélène Geoffroy, conseillère générale PS du Rhône. Dans la salle, Sigolène, 52 ans, se déplace pour la première fois pour écouter «un personnage politique». Pourquoi ? «Peut-être le fait que ce soit une femme, qu'elle ait quatre enfants et qu'elle ait su géré de front le fait d'être mère et élue.»

    Célestin, 27 ans, estime, lui, que le mouvement suscité autour de la candidate tient au renouvellement : «C'est une personnalité qui change. Elle apporte du sang neuf, elle a beaucoup d'expérience ministérielle et en même temps, elle garde de la fraîcheur.» Il a créé le site Internet des jeunes royalistes, et rosit légèrement lorsqu'elle l'appelle «Célestin» devant tout le monde. Mais il s'agace lorsque quelqu'un remarque devant lui que sa favorite écoute plus qu'elle ne propose. «Nous, répond-il, c'est comme ça qu'on conçoit la politique. Elle dit aux gens : "Donnez-moi vos idées et je vais essayer d'en faire quelque chose". Cela ne tombe pas d'en haut.»

    Mouche. Avant d'esquisser, le soir venu, un vrai discours de candidate, Ségolène Royal a insisté, toute la journée, sur sa démarche participative : «Les gens sont inquiets. Pour qu'ils retrouvent le désir d'avenir, il faut le construire avec eux. L'intelligence, c'est l'ensemble des citoyens qui la détient.» La formule fait mouche. «Elle essaie de faire participer les citoyens», apprécie Marie-Christine, l'assistante dentaire qui n'a jamais milité. Nora, 41 ans, militante socialiste de Vaulx-en-Velin, affirme que la démarche attire à Désir d'avenir «beaucoup de gens qui ne sont pas du PS». C'est le cas de Marie-Christine, mais plus pour très longtemps. Hier, dans un café, Ségolène Royal a rappelé que les militants inscrits au PS avant le 1er juin voteront pour choisir leur candidat. Marie-Christine a décidé de prendre sa carte.


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